Peinture : Un métier de patience

Jeudi 31 Août 2017 - 20:00

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Depuis plusieurs années les peintres congolais sont dans l’embarras du choix entre continuer avec ce métier ou le changer. Le manque d’intérêt des clients à l’égard du travail des peintres constitue la cause principale de la non liquidation de leurs produits. Mais, les professionnels de ce métier pensent que rien n’est facile dans la vie « Tout est possible à celui qui croit et il n’y a pas de sots métiers. Il faut juste patienter »

Plusieurs artistes font de ce métier leur source de revenu et prennent en charge leur famille avec le peu qu’ils gagnent.

En parcourant la ville de Brazzaville, l’on ne manquera pas d’admirer les œuvres d’arts qui sont exposées dans certains coins stratégiques de la ville, comme au marché Plateau, au contre-rail de la rue Mbochis, à l’agence nationale de l’artisanat y compris à l’Ecole de peinture de Poto-Poto dans le 4e arrondissement (Moungali).

Le Congo regorge plusieurs peintres qui, pour la plupart sortent de cette école dont la renommée internationale n’est plus à démontrer. Malgré cela, les peintres congolais peinent à vivre de leur métier qu’ils exercent avec amour et passion, selon eux. La majorité passent leur temps à contempler leurs propres produits tout au long de la journée par manque de clients.

À la différence de la vieille génération où les grands maîtres peintres comme Gothen, Emile Moukoko, Michel Yengo, Eugène Malonga, Guy Léon et bien d’autres participaient aux grandes expositions internationales et vivaient pleinement de leur travail, la génération actuelle a des difficultés à pérenniser ce métier. 

« La majorité des amis qui ont étudié avec moi à l’Ecole de peinture de Poto-Poto sont maintenant dans l’Armée car ils ne trouvaient pas de quoi nourrir leur famille. Si j’ai persévéré c’est grâce aux encouragements du chef de l’Etat pendant mon apprentissage », a t- il affirmé.

La plupart des tableaux relatent l’histoire de la vie quotidienne de la population et permettent à l’homme de comprendre son environnement, a indiqué maître Gauss. « Pour bien comprendre un tableau, il faut faire un voyage d’esprit en prolongeant son imagination », a souligné un vendeur de tableaux de peintures.

D’après certains peintres, ce métier est très noble du fait qu’il y a des tableaux qui coûtent des fortunes, d’où les jeunes doivent se donner à la peinture pour permettre son rayonnement. Pour ce faire, ils ont besoin d’encouragement et de soutien.

Signalons que les peintres brazzavillois ont jugé bon de créer quelques associations afin de faire entendre leur voix. C’est le cas de l’association des femmes peintres, tout comme la Fondation de peinture de Poto-Poto qui est financée par l’Union Européenne.

Rude Ngoma et Christel Bitemo Babela (Stagiaires)

Légendes et crédits photo : 

Un tableau d'art (photo adiac)

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