PME : les résultats de l’identification attendus ce premier trimestre

Samedi 17 Février 2018 - 14:15

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L’opération initiée par le ministère de tuelle se poursuit jusqu’à la mise en place prochaine d’une véritable base de données dans un secteur qui échappe en grande partie aux pouvoirs publics. Un déficit de contrôle qui n’a pas permis de décider d’une politique publique d’accompagnement en la matière, même si cela n’empêche pas non plus un intérêt grandissant de l’État et des acteurs financiers sur cette cible potentielle.

 

La Raw Bank, la banque la plus performante du pays depuis plusieurs années, vient d’être choisie par la Société financière internationale, une filiale de la Banque mondiale, pour recevoir et dispenser la formation en faveur des Petites et moyennes entreprises (PME). Il s’agit de renforcer les capacités des entrepreneurs, des dirigeants et du personnel des PME. L'ambition, à la fin, est d’améliorer l’accès des PME au financement et aux modes de management des entreprises. Ce genre d’initiatives permet de se rapprocher des PME qui représentent pas moins de 90 % des entreprises privées en Afrique.

En RDC, les experts ont souvent reproché aux PME de ne pas savoir mesurer leurs besoins de financement et leur capacité maximale de remboursement, de ne pas comprendre l’offre de financement des banques et de rembourser les crédits par des crédits. Il est important de les amener à mieux connaître le monde financier et surtout les produits financiers adaptés à leurs besoins. La majorité des PME congolaises n’ont jamais demandé un crédit à une banque ou une institution de microcrédit. Ce qui est extrêmement grave.

Au regard de nombreuses critiques à leur encontre, une telle initiative permet d’agir sur un certain nombre de facteurs importants. Il y a d’abord la nécessité de rendre les PME plus performantes, d’en faire des emprunteurs plus solvables auprès des organismes de crédit et de les voir occuper des places plus prépondérantes dans l’économie en matière de création d’emplois, d’apport des devises et même des recettes budgétaires. Tout le sens de la démarche est de faciliter la tâche aux PME souvent défavorisées. La formation va permettre d’agir à la fois sur l’environnement des affaires, l’accès au financement, le renforcement des capacités techniques et managériales, ainsi que l’accès aux besoins des PME.

Entre-temps, sur le terrain, les efforts se poursuivent pour mieux pénétrer ce monde qui a évolué jusque-là en dehors du système formel. On les estime à plus de deux millions sur l’étendue de la RDC, dont une bonne partie à Kinshasa. Les premiers chiffres de l’opération d’identification et de certification sont très encourageants. Quant aux résultats globaux, ils seront publiés courant premier trimestre de cette année. Par contre, il y a eu quelques avancées majeures, dont la mise en place du guichet unique et d’un portail officiel pour aider les PME à mieux intégrer le formel. L’option de la formation continue reste privilégiée pour leur donner la chance de se développer et de jouer un rôle plus important dans la vie économique nationale.

Laurent Essolomwa

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