Pointe-Noire : un atelier de formation pour la douane congolaise

Mardi 11 Février 2014 - 15:30

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L’organisation mondiale des douanes (OMD) en partenariat avec Eurodouane, a ouvert le 10 février dans la ville océane, sous la houlette du secrétaire général du département de Pointe-Noire, Pierre Sama​, un séminaire de formation portant sur l'étude du temps nécessaire de la mainlevée des marchandises, afin d'amener l'administration des douanes congolaises à harmoniser les procédures aux frontières

 Le séminaire qui regroupe les cadres de la douane congolaise et les autres intervenants de la chaîne de dédouanement, est animé jusqu’au 14 février par les experts de l’OMD, Samson Bialangna et Loua Alain Djomandé, sous le thème « L’étude du temps nécessaire pour la mainlevée des marchandises ».

Durant cinq jours, les participants vont travailler à la maîtrise des deux outils de l’OMD, notamment un guide qui présente la démarche et un logiciel qui permet aux administrations d’arriver à des résultats assez rapidement dans le cadre de cette étude.

« C’est dans le souci de construire les connaissances dans un domaine aussi complexe que la mesure du temps que se définissent les objectifs de ce séminaire. Celui-ci vise à former les participants : à l’étude sur le temps nécessaire pour la mainlevée des marchandises et à l’utilisation du logiciel OMD nécessaire pour la conduite d’une étude ; à établir une cartographie complète des procédures de bouchons à la mainlevée des marchandises ; et enfin à élaborer un programme d’action spécifique à cette activité afin d’atteindre les objectifs », a indiqué le directeur général congolais des douanes, Jean-Alfred Onanga. Car, a-t-il poursuivi, le Congo occupe actuellement le 185e rang d’après le rapport de Doing Business de l’année 2014, sur 189 pays.

« La gravité de ce diagnostic dans le secteur du commerce international interpelle tous les acteurs au dédouanement. C’est ainsi que l’administration des douanes congolaises, à travers son programme de modernisation, s’est engagée dans une politique de partenariat tant avec les entreprises économiques qu’avec les autres intervenants dans la chaîne de commerce extérieur », a précisé Jean-Alfred Onanga. En effet, ce sont les activités de calcul et d’enregistrement du temps nécessaire aux douanes pour accorder la mainlevée des marchandises, qui permettront d’améliorer les processus nécessaires ou de suggérer des solutions à apporter au règlement afin de faciliter efficacement les échanges, a-t-il renchéri.

L’implication du gouvernement pour la réduction du délai de dédouanement

Jean-Alfred Onanga a martelé que dans cette perspective, le gouvernement de la République a commencé à prendre une série de mesures nécessaires tendant à la réduction du délai de dédouanement tel qu’avec le transfert économique des manifestes avant l’arrivée des cargaisons. Ce qui permet aux déclarants en douane d’anticiper leur déclaration dès l’accostage du navire, a-t-il expliqué, avant de féliciter la détermination du gouvernement congolais dans la formation professionnelle. 

   

De son côté, l’expert Samson Bilangna a rappelé que l’OMD est une organisation qui regroupe actuellement 179 pays. Son objectif est d’obtenir la certification et l’harmonisation des procédures aux frontières. C’est dans ce cadre qu’il développe des instruments et des outils qui sont mis à la disposition des administrations pour leur permettre d’atteindre un niveau de simplification et d’harmonisation des procédures qui puisse permettre à ces administrations de maintenir l’équilibre indispensable à avoir entre le contrôle et la facilitation des échanges. L’un de ces outils est l’étude sur le temps nécessaire de la délivrance de la mainlevée. « C’est une étude qui se fait sous la forme d’une enquête et qui permet aux administrations des douanes d'élaborer un document qui permet non seulement à chaque acteur de se mettre en face de ses responsabilités mais aussi à ces acteurs de se mettre ensemble pour discuter sur l’amélioration de ce temps qui est l’un des éléments de l’appréciation d’un pays dans le rapport de la Banque mondiale », a-t-il insisté.

Selon Samson Bilangna, à l’issue des cinq jours de formation, l’administration des douanes congolaises devrait être en mesure de conduire, en dehors de l’OMD, cette étude de manière à ce qu’une ambiance de transparence puisse s'installer entre les opérateurs économiques et les administrations intervenant aux frontières. « Il s’agit de contrôler le temps qui s’écoule entre l’arrivée des marchandises et la mainlevée de ceux-ci. L’objectif de l’étude est de pouvoir mettre en exergue toutes les étapes nécessaires pour obtenir la mainlevée des marchandises en impliquant tous les acteurs qui participent à cet exercice », a rappelé l'expert de l'OMD.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Les participants aux séminaire à Pointe-Noire. "credit photo adiac" photo 2 : Jean-Alfred Onanga et Pierre Sama, entourés des experts de l'OMD.