Pointe-Noire : un faux policier dans les mailles de la gendarmerie

Mercredi 5 Février 2014 - 17:20

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Un sujet de nationalité congolaise se faisant passer pour un sergent de police a été arrêté le dimanche 2 février dans le quartier Packa, dans le troisième arrondissement, Tié-Tié. Il a été présenté ce mercredi 5 février au public par la gendarmerie, avec les objets qu'il utilisait

Selon les services de la gendarmerie du Kouilou, l’homme, âgé de 29 ans, a été appréhendé grâce aux efforts des habitants du quartier Packa qui l’ont amené rapidement au poste de gendarmerie du quartier lorsque ce dernier s’apprêtait à escroquer une fille en brandissant une carte de police et des menottes. L’un de ses complices, en possession d’un pistolet, aurait réussi à s’échapper.

Le colonel Jean Bruno Kidzimou et le commandant Mesmin Atiga, respectivement chef d’état-major et porte-parole de la gendarmerie du Kouilou, ont affirmé que le délinquant serait présenté chez le procureur de la République, car il a commis plusieurs infractions inscrites dans le Code pénal : faux et usage de faux, association de malfaiteurs, usurpation de titre, extorsion de biens, port illégal d’effets militaires et délit de fuite. Ils ont aussi exhorté les populations des départements de Pointe-Noire et du Kouilou à plus de collaboration avec les services de gendarmerie afin de dénoncer les éventuels délinquants qui errent dans la ville. Le numéro vert 06 953 77 00 a été communiqué et vulgarisé pour dénoncer auprès de la gendarmerie tout trouble à l’ordre public dans les deux départements.

Interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, le délinquant a expliqué qu’il avait été un auxiliaire de police il y a quelques années. La carte de police signée à Brazzaville par le chef d’état-major général des armées en sa possession, valable jusqu’au 30 décembre 2013 et lui attribuant le grade de sergent avec le numéro 654210, lui a été envoyée par l’un de ses frères policiers qui travaillerait à l’aéroport de Brazzaville, Maya-Maya. En plus de la carte de police et des menottes trouvées avec lui, d’autres effets militaires comme les tenues, les poignards, la coiffure, la ceinture, la matraque, les insignes de police et autres ont été saisis après perquisition à son domicile.

Ce problème pose une fois de plus avec acuité le problème de la maîtrise et du contrôle des effectifs des éléments de la force publique à travers le territoire national pour une sécurisation des populations et de leurs biens.

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Le faux policier devant les tenues de la police lui permettant d'opérer (© Adiac).