Opinion

  • Éditorial

Politique (1)

Mercredi 17 Août 2016 - 15:57

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Au lendemain d'une Fête nationale qui a marqué de façon claire l'unité du Congo et démenti les pronostics pessimistes de nombreux observateurs, la question du rééquilibrage des forces qui s'activent sur la scène politique intérieure apparait plus que jamais d'actualité. Si, en effet, les citoyens congolais ont adopté une nouvelle Constitution et choisi librement leur Président ils ne se sont pas encore prononcés sur la composition des institutions appelées à voter en leur nom les lois de la Nouvelle République. Choisir les députés et les sénateurs qui les représenteront au sein du Parlement s'impose donc dès maintenant comme l'évènement clé des mois à venir.

S'il revient au pouvoir exécutif de décider, dans le cadre de la nouvelle Constitution,  à quelle date se tiendront ces scrutins décisifs à tous égards, il incombe aux partis et aux formations politiques de s'y préparer sans plus attendre. Car la bataille s'annonce rude, dans le camp de l'opposition comme dans celui de la majorité.

Côté opposition le plus grand désordre règne avec, d'une part, le groupe des irréductibles qui a perdu la bataille du renouvellement de nos institutions mais ne démord pas du radicalisme dont l'ont imprégné certains de ses dirigeants et, d'autre part, le groupe des réalistes, nettement plus puissant, qui espère regrouper autour de lui les multiples formations, associations, groupuscules hostiles au pouvoir en place. Même si l'UPADS, très présente à Madingou il faut le rappeler, tient le haut du pavé il lui faudra manoeuvrer avec finesse si elle veut bénéficier du statut officiel que confère à l'opposition républicaine le nouvel Acte fondamental.

Côté majorité le problème est bien différent. Il concerne le Parti congolais du travail qui détient les rênes du pouvoir depuis plusieurs décennies, mais qui n'a toujours pas opéré la mutation intérieure que de nombreux adhérents attendent et espèrent. Même si cela ne s'exprime pas publiquement il existe, au sein même de cette formation politique, un fossé entre traditionnalistes et modernistes qui ne cesse de se creuser au fil du temps et qui pourrait, si ses dirigeants n'y prennent garde, déboucher un jour sur une rupture intérieure. D'où la nécessité d'engager dès à présent une réflexion collective sur l'avenir du parti. (A suivre)

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 4/5/2024 | Récemment le 3 mai
▶ 2/5/2024 | Quel sort !
▶ 1/5/2024 | Suspense
▶ 29/4/2024 | Rapprocher
▶ 27/4/2024 | Défilé de chefs
▶ 26/4/2024 | Droit social
▶ 25/4/2024 | Bon remède
▶ 23/4/2024 | Employabilité
▶ 22/4/2024 | Satisfait
▶ 20/4/2024 | Image-texte-son