Politique : 2017, une année électorale

Lundi 2 Janvier 2017 - 15:27

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L’année 2016 vient d’inscrire son nom dans les annales de l’histoire du Congo, pour avoir ouvert la voie à la nouvelle République, dont le parcours pour y arriver était émaillé de divers soubresauts.

En effet, les institutions constitutionnelles, à l’instar des conseils consultatifs nationaux, commencent peu à peu à se mettre en place. Elles constituent de bons leviers de la démocratie, selon certains acteurs politiques.

Les élections législatives, municipales et sénatoriales prévues au cours de l’année 2017 visent à doter la nouvelle République d’autres institutions qui répondent aux nouvelles prescriptions constitutionnelles. Les formations politiques s’organisent maintenant afin de mieux affronter ses consultations politiques populaires.

 La nouvelle architecture légale que viennent d’adopter les parlementaires obéit à cette exigence. Il s’agit entre autres, de la loi sur les partis politiques dont le contenu paraît plus coercitif et plus clair que l’ancienne. Il convient d’ajouter à ce nouvel arsenal juridique, la loi sur le statut de l’opposition qui rend formels désormais les rapports entre l’opposition et les pouvoirs publics.   

Pendant que les formations politiques tant de la majorité que de l’opposition se préparent pour les futures batailles électorales, il se pose des problèmes de fonctionnement pour certaines d’entre elles.

Le Parti congolais du travail (PCT) est traversé par la naissance d’un courant des jeunes réformistes. Ils se proposent de reformer le parti en application des propositions faites par Hugues Ngouelondelé dans son ouvrage intitulé : « Parti congolais du travail : Faire la politique autrement ». Au terme de la récente réunion du Comité central, il est arrêté que le PCT envisage d’organiser son congrès après les élections législatives de 2017.

L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) vit presque la même chose à quelques exceptions près. Les tenants de la tendance qui se dit respectueuse et fidèle aux idéaux de Pascal Lissouba ne voit pas les choses de la même manière que les autres membres du parti placés sous la tendance du premier secrétaire, Pascal Tsaty Mabiala.  

 Le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) continue à gérer ses deux ailes en attendant la sentence de la justice.

 De son côté, la composante Idc-Frocad-Cj3M, bien qu’ayant perdu quelques membres au profit du Rassemblement de l’opposition congolaise (Roc),  vient de tenir une convention au terme de laquelle cette composante dit avoir affûté ses armes pour les futurs combats politiques. Idc-Frocad-Cj3M n’a pas donné clairement sa position sur les prochaines échéances électorales.

 Les Partis et groupements du Centre continuent à gérer la crise de leadership en dépit de la création du Conseil supérieur du centre. Le Collectif des partis d’opposition signataires de la déclaration du 17 août 2012, demeurent toujours   accrochés à la demande d’un « vrai dialogue national », afin de, pensent les animateurs de ce groupement de partis, trouver une solution aux problèmes politiques que connait le Congo. 

C’est avec toutes ces tares organisationnelles et fonctionnelles que ces formations politiques vont affronter les élections à venir. Elles vont certainement mettre sur la table du gouvernement, ce qui n’est pas mauvais, les revendications relatives à la mise en application des conclusions des différentes concertations politiques, à savoir la Commission électorale « véritablement » indépendante et l’introduction de la biométrie dans le système électoral congolais, sans songer à redynamiser leurs structures intermédiaires et de base.

 Le constat général est que les organisations politiques congolaises n’ont jamais mesuré, à la veille d’une consultation politique populaire, leur audience au niveau de la base, en vue de mieux apprécier les résultats obtenus.

               Un dialogue politique en vue …

Depuis l’élection du président de la République, le 20 mars 2015, quelques formations politiques, notamment celles de l’opposition insistent sur la nécessité de convoquer un dialogue national en vue, disent-elles, d’apaiser les tensions nées du scrutin référendaire et de la contestation des résultats de l’élection présidentielle.

La majorité des acteurs politiques et sociaux se posent la question de savoir les points qui seront inscrits à l’ordre du jour de ces assises. Certains pensent que l’insécurité dans le Pool pourrait constituer l’un des sujets à débattre.  Les tenants de cette thèse sont contredits par d’autres qui pensent que la radicalisation des rebelles ninjas n’est pas justifiée, tant qu’ils prennent comme prétexte le scrutin présidentiel pour lequel Fréderic Bintsamou alias pasteur Ntoumi, leur chef de file, n’était pas candidat.

A propos de la nécessité de convoquer un dialogue politique, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, lors de la réception qu’il accordait aux notabilités traditionnelles le 28 novembre, leur avait demandé de lui amener le pasteur Ntoumi à Brazzaville, pour que ce dernier prenne part au dialogue tant réclamé par les acteurs politiques.  

 

 

 

Roger Ngombé et Firmin Oyé

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