Politique nationale : la Copar compte sur la tenue du dialogue pour l’avènement d’un Etat de droit

Samedi 26 Octobre 2019 - 19:15

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La Convention des partis républicains (Copar) a présenté, le 25 octobre à Brazzaville, au secrétariat permanent du Conseil national du dialogue (CND), les préoccupations qu’elle entend exprimer dans la perspective d’un éventuel dialogue.

Recevant la délégation du CND au siège du Congrès pour la démocratie et la République, cette plate-forme, coordonnée par le ministre Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, a présenté ses préoccupations. Selon le président par intérim de la Copar, Chris Antoine Walembaud, le prochain dialogue national devrait être une occasion pour réaffirmer un Etat de droit à travers une véritable indépendance de la justice. « Nous avons insisté sur l’avènement d’un Etat de droit véritable au travers d’une justice indépendante. Nous exigeons la non-immixtion effective de l’exécutif dans le judiciaire. Le parquet ne doit pas être aux ordres de la chancellerie ni subir toute autre influence », a-t-il lâché.

Ce groupement politique prône également la gouvernance globale comme premier pilier du développement. D’où la nécessité de mettre en œuvre le Plan national de développement. « La Copar est très préoccupée par la gouvernance globale. Il y a trop de lacunes dans la gouvernance de notre pays et ses effets sont dévastateurs. Il faut que les deniers publics soient mieux gérés et il ne faut plus faire la promotion de l’impunité. Lorsqu’il est établi que tel comptable public n’a pas été respectueux des missions qui lui ont été confiées, naturellement, il faudrait que sa responsabilité soit engagée », a poursuivi Chris Antoine Walembaud.

La Copar s’est, par ailleurs, dit préoccupée par la mise en œuvre d’une véritable construction nationale devant bannir l’émergence agressive des micro-nationaux. D’après cette plate-forme de l’opposition républicaine, le tribalisme et l’ethnocentrisme doivent être éradiqués. « Nous comptons sur le dialogue en perspective pour mettre un accent particulier sur des pratiques qui mettent en péril l’unité nationale, notamment le tribalisme ou l’ethnocentrisme », espère-t-elle.

En effet, dans le document qu’elle fera parvenir prochainement au CND, en vue d’une exploitation dans le cadre du dialogue, la Copar mentionnera l’aspect sécuritaire. Le modèle sécuritaire mis en place s’est, pense-t-elle, essoufflé, car les Congolais ne se sentent plus en sécurité. S’agissant de la question du Pool, Chris Antoine Walembeaud estime que cette situation est nationale. « Il faudrait que cette affaire soi-disant du Pool trouve de solutions. C’est quand même étonnant que depuis 1997-1998, on ne fait qu'en parler. Il faut que des Congolais soient en mesure de trouver des solutions idoines et pérennes à cette question », a souhaité le président par intérim de la Copar.

L’autre préoccupation majeure de la Copar concerne la gouvernance électorale. S’interrogeant sur le fait que les élections sont parfois contestées au Congo, Chris Antoine Walembaud est convaincu que la première réponse à cette question est la fiabilité du fichier électoral qu’il veut biométrique. « Il y a eu des recommandations à Sibiti sur la gouvernance électorale, il faut que celles-ci soient mises en œuvre intégralement. La Copar ne pose pas de préalables à l’organisation d’un dialogue, nous soutenons la démarche du Conseil national du dialogue en vue de l’avènement d’un Etat de droit », a-t-il conclu.

Membre de la délégation du CND, le Pr Joseph Itoua a reconnu que les échanges avec la Copar ont été constructifs.

Notons qu’après les partis politiques, la cellule de communication du secrétariat permanent du CND rencontrera la société civile avant de se tourner vers les autres forces vives de la nation.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1-Les deux parties pendant les échanges / Adiac 2- Les délégations de la Copar et du CND après les échanges/Adiac

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