Pool : un projet prévoit la construction des parcs à bois pour booster la culture de manioc

Lundi 11 Février 2019 - 15:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Des périmètres d’au moins deux hectares vont être aménagés pour assurer la multiplication des boutures. Les nouvelles variétés du produit, plus résistantes au virus de la mosaïque, seront ensuite distribuées aux cultivateurs locaux dans le cadre des projets d’urgence en faveur du département.  

Considéré comme l’un des principaux greniers du pays, le département du Pool est aussi connu pour sa production de manioc. Mais la culture de cette denrée s’est détériorée ces deux dernières années et les autorités locales, avec l’appui des partenaires au développement, essaient d’encourager les ruraux à retourner aux champs.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers son fonds d’urgence, a décidé de financer la reprise de la filière manioc.

« C’est un projet qui vient en assistance à la population affectée par le conflit armé que cette localité a connu. Il vise essentiellement à relancer les activités paysannes. Pour relancer cette filière, il est question que nous passions par la réhabilitation et la mise en place des parcs à bois », a indiqué le chargé de suivi-évaluation des projets à la FAO, Théchel Ekoungoulou.  

Au total, quinze groupements agricoles ont été identifiés dans cinq districts (Kindamba, Vindza, Mindouli, Kimba, Mayama), en raison de deux hectares de parcs par groupement. On y cultive le manioc pour récolter principalement les tiges non pas les tubercules. La fonction essentielle des parcs à bois de manioc consiste à cultiver la plante et les tiges vont servir à ensemencer d’autres champs.

L’initiative des parcs à bois n’est qu’un projet pilote car, les périmètres proposés sont insuffisants pour mettre à l’échelle cette expérience. Théchel Ekoungoulou joint sa voix à celle de la population du Pool pour inviter d’autres partenaires au développement à venir dans ce département. « Trente hectares pour ces districts, j’avoue que ce n’est pas suffisant pour l’ensemble des boutures dont on a besoin. C’est juste un projet pilote qui permettra de démontrer l'expérience aux bénéficiaires et à eux de la multiplier et de la pérenniser », a estimé cet animateur.  

Notons que le manioc figure parmi les trois filières prioritaires retenues par le gouvernement pour son plan national de développement agricole.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Un échantillon de tubercules de manioc

Notification: 

Non