Port en eau profonde de Banana : le cercle des partisans du lancement des travaux s’élargit

Mercredi 22 Mai 2019 - 19:30

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La sortie médiatique de Modero Nsimba, ancien chef de projet, n’est pas passée inaperçue dans la foulée des déclarations politiques en faveur de l’aboutissement des travaux de construction de l’infrastructure portuaire. Avec sa nouvelle casquette d’élu du Kongo central, la province en tête de la fronde nationale, ce député national a initié une motion d’information à la dernière plénière de l'Assemblée nationale.

La fronde nationale est loin de s’estomper à Kinshasa au sujet du vaste projet de construction du port en eau profonde de Banana, un gigantesque ouvrage portant l’espoir d’un retour en force de la RDC sur la scène internationale. Des déclarations politiques des personnalités politiques se succèdent au jour le jour, adoptant des discours de plus en plus tranchés.

Modero Nsimba est l’un des Congolais très attachés à la réalisation du projet pour apporter du tonus à l’économie Kongo actuellement en perte de vitesse. Il est le dernier chef de projet avant la nomination de l’actuelle équipe dirigeante. De ce projet, il déplore la léthargie politique. Il a lancé ainsi un plaidoyer en direction des autorités du gouvernement central pour l’accélération des travaux de construction du port en eau profonde de Banana, avant la construction prochaine du pont route-rail reliant Kinshasa et Brazzaville.

Dans sa motion d’information, Modero Nsimba apporte un certain éclaircissement. Selon lui, ce projet engagera le Kongo central qui devrait théoriquement contribuer à la relance de l’économie Kongo et va apporter des recettes supplémentaires au Trésor public. En outre, il existe des études de faisabilité remontant déjà dans les années 1929. Il s’agit d’une réponse cinglante à ceux qui craignent que le pays s’engage finalement dans un terrain inconnu, rappelle-t-il.

Par ailleurs, poursuit-il, ces études ont permis de doter le port d’un quai de plus de soixante-dix mètres. En dépit des premiers pas plutôt encourageants, le projet est retourné finalement dans un des tiroirs du gouvernement de la République avant de revenir sur le devant de la scène en 2012, à l’occasion de la rédaction des termes de référence de la construction du port. Cette étape a permis la validation par le Conseil de ministres et l’appel d’offres pour le recrutement des partenaires internationaux. Un nouvel espoir très bref car le projet est abandonné une nouvelle fois, au grand dam de l’opinion nationale.

Après, il y a eu encore une étude de préfaisabilité initiée dans les années 2015. Une équipe à laquelle siégeait Modero Nsimba était descendue sur le terrain. Trois ans plus tard, en mai 2018, c’est l’actuel vice-Premier ministre et ministre sortant des Transports, José Makila Sumanda, assurant à l’époque l’intérim du Premier ministre, qui a signé le contrat de concession d’exploitation avec DP World.

Cette énième étape dans la longue route vers la construction du premier port en eau profonde de la RDC devait aboutir à la mise en place d’une joint-venture pour gérer ce projet. Une fois encore, la désillusion est grande. Rien n’est fait plus d’une année après. Modero Nsimba espère raviver le bon sens des autorités congolaises à travers son plaidoyer afin de ne pas rater cette opportunité unique pour le pays.

Laurent Essolomwa

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