Portefeuille public : la restructuration des entreprises d'Etat amorcée

Mardi 14 Août 2018 - 20:00

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Engagée par le gouvernement, la réforme des société publiques a connu quelques avancées cette année. L’on peut souligner notamment l’adoption des nouveaux statuts et d’autres mesures concourant à la redynamisation de ces entreprises en proie aux dysfonctionnements.

Au niveau de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), les statuts ont été modifiés. Cette entreprise fondée en 1998 était, entre-temps, placée sous la gestion d’un directoire. Désormais, elle est dirigée par un directeur général, assisté d’un secrétaire général, des directeurs centraux en charge des activités amont, aval et finances-comptabilité.

Dans la même lancée, une batterie de mesures a été prise aux fins d’améliorer les performances de l’opérateur public du secteur pétrolier. Il s’agit, entre autres, de la poursuite de l’audit comptable et financier de la SNPC et de ses filiales, de la certification des comptes audités par les commissaires aux comptes habituels, de la désignation d’un cabinet de renommée mondiale pour auditer les comptes certifiés.

La réforme de la SNPC est assortie de la nomination d’un nouveau directeur général, en l’occurrence Maixent Raoul Ominga, qui a pris officiellement ses fonctions le 5 mars dernier.

Il s’était engagé à faire de la SNPC une société productrice de pétrole, à améliorer les conditions d’approvisionnement du pays en produits pétroliers afin de parer aux pénuries de carburant, à renforcer les capacités des ressources humaines de la société, à améliorer les performances de la société de sorte qu’elle participe sensiblement au budget de l’Etat.

La réforme des établissements publics concerne aussi la Société nationale d’électricité (SNE) et la Société nationale de distribution d’eau (SNDE). En dépit des investissements conséquents entrepris par l’Etat dans les secteurs de l’eau et de l’énergie, ces deux opérateurs publics ne parviennent pas à satisfaire la demande de la population.

Les deux sociétés ont été ainsi dissoutes sans aucune conséquence sur le plan social ; leur patrimoine et personnel, de même que les droits et obligations, devraient être transférés aux nouvelles structures à créer.

 Il était prévu dans cette optique la création d’un comité technique interministériel chargé de piloter la réforme du secteur de l’eau et de l’électricité. Trois sociétés anonymes devraient être créées à la place de la SNE et de la SNDE. Il s’agit de la société de patrimoine pour le secteur de l’électricité, de la société de transport de l’électricité et de la société de patrimoine du secteur de l’eau.

Dans le domaine des télécommunications, l’opérateur historique fait aussi partie des entreprises devant être restructurées. En effet, Congo Telecom connaît une situation délicate au triple plan managérial, financier et technique. Elle devrait être réformée pour permettre à l’Etat d’accompagner la modernisation d’un secteur dans lequel il a investi des sommes colossales dans la construction des infrastructures de haut débit.

Le gouvernement entend auditer Congo Telecom afin de pouvoir jeter les bases de sa redynamisation. Au nombre des pistes de réflexion préconisées figurent le positionnement de la société sur les marchés de gros et détail, la dissociation éventuelle des activités de gros et de détail, la problématique de la gestion des infrastructures de télécommunications financées par l’Etat.       

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Le siège de la SNPC à Brazzaville

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