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Pourquoi laisser les alentours des églises sales ?

Samedi 31 Août 2019 - 19:25

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Le commun des mortels s’interroge sur le comportement de certains responsables religieux qui n’assainissent pas l’environnement immédiat de leurs différentes paroisses et assemblées. N’est-ce pas là une antivaleur ?   

Tenez ! Rares sont des églises dites de réveil qui exécutent la mesure gouvernementale sur la propreté de nos lieux d’habitation, des alentours des administrations, ou des lieux de travail. Nombreux sont des hommes de ces églises qui se préoccupent plus de l’évangélisation, c’est-à-dire de l’enseignement de la parole de Dieu.  Certains se permettent de dire tout haut, quand ils sont abordés, qu’ils s’occuperaient plus de l’esprit saint que d’autres choses.

Non ! Cet argument n’est pas du tout sérieux, car l’homme est à la fois le spirituel et le soma, c’est-à-dire le corps. Et à notre humble avis, nous pensons que si le corps est malade, l’esprit ne pourra pas aussi fonctionner à merveille. Car n’a-t-on pas vu un ou des fidèles manquer des séances de prière parce qu’ils sont atteints du paludisme. Or, qui dit paludisme, dit environnement sale. Pourquoi l’église ne nettoierait-elle pas ledit environnement ?

C’est quand même curieux de constater qu’aux alentours immédiats de là où les fidèles se rendent  pour leur culte le dimanche et/ou d’autres jours, l’insalubrité bat son plein. Les boîtes de conserve sont jetées pêle-mêle derrière le mur de la paroisse, les herbes poussent à deux mètres des assemblées, les décharges publiques se trouvent à l’entrée même de l’église et le derrière de l’église est transformé en urinoir. Et pour arriver à certains lieux de culte, il faut passer par une vraie piste ou bien il faut traverser une partie de brousse. Et cela se passe dans de nombreux quartiers populaires de nos villes.

Le constat est que l’esprit de l’hygiène vestimentaire, qui habite les responsables de ces associations religieuses, ne se prolonge pas jusqu’à l’environnement immédiat de leur paroisse. Car ils sont propres dans un environnement de prière sale. Ce n’est pas parce que l’église  est  soi-disant bien construite et  que les fidèles et responsables sont propres qu’il faudrait négliger l’environnement immédiat qui est parfois pollué par les décharges qui s’y trouvent. Et pourtant, la parole sainte devrait plutôt être enseignée dans un endroit salubre et constamment assaini. Pourquoi l’homme de l’église qui se veut le modèle pour la chose spirituelle ne l’est pas pour la propreté de l’environnement immédiat de sa structure religieuse ?

 On parle de plus en plus ces derniers jours de certaines pathologies qui arrivent au seuil de nos portes à cause de l’environnement malsain. Ces pathologies sont, entre autres, la typhoïde, le paludisme, le chikungunya, l’Ebola, la fièvre jaune, la poliomyélite, les infections pulmonaires, les vers intestinaux, les amibes et autres maladies causées, affirme le personnel sanitaire, par l’environnement immédiat insalubre. Ainsi donc, toute église qui enseignerait la parole de Dieu dans un milieu malsain ne participe pas à la plénitude du  bien-être  de ses fidèles. Car le bien-être de l’individu est sans nul doute « l’esprit saint dans un corps sain dans un environnement assaini ».

Etant donné que nos villes ont un nombre impressionnant des églises dites de réveil et si ces dernières se préoccupaient aussi, en plus du côté divin, de la totale salubrité de leur environnement immédiat, nos villes seront à moitié assainies surtout que, ces derniers temps, le mot d’ordre de la salubrité environnementale est sur toutes les lèvres.

 

  

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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