Pourquoi les associations ne mettent-elles pas la main à la pâte pour les questions d’assainissement ?

Le souhait serait que de la même manière que les associations, les organisations non gouvernementales, les partis politiques, les organisations de défense des droits humains, les assemblées religieuses, les personnalités et individualités se mobilisent à la veille de la rentrée des classes pour faire des dons aux écoles, elles devraient aussi se mobiliser au côté des services municipaux pour appuyer des initiatives d’assainissement de l’environnement immédiat, car il n’est pas du tout bon qu’une école qui reçoit des dons se trouve dans un environnement très insalubre.  

Tenez ! Quand l’hôpital multiplie ici et là des initiatives visant à bien soigner la population en administrant aux malades telle ou telle molécule appropriée en rapport avec la pathologie diagnostiquée, il n’est pas du tout bon que l’environnement immédiat dans lequel vit le malade ou la population ne soit pas assaini, car le contraire serait de recréer les conditions de retour de la maladie traitée chez le malade. D’où la question : « Où sont les organisations et associations pour appuyer les mairies dans les questions de salubrité de l’environnement immédiat dans nos villes ? »

Oui, les services municipaux ont certes cette régalienne tâche de pouvoir rendre nos villes propres. Mais des organisations sociales, de quelque  nature qu’elles soient, ne devraient pas s’interdire d’apporter leurs pièces à l’édifice pour la salubrité de nos villes. Non, nous ne disons pas ici que ces organisations et associations doivent se substituer aux services municipaux en signant ici et là des contrats de concession avec certaines sociétés œuvrant dans le domaine d’assainissement et de désherbage, mais à travers ce présent billet d’humeur, nous voulons d’un côté fustiger cette indifférence de ces associations face aux questions de salubrité de notre environnement immédiat et, de l’autre côté, interpeller ces diverses associations de pouvoir appuyer les initiatives des mairies sur l’écocitoyenneté, c’est-à-dire le fait de soigner l’environnement dans lequel on vit, car ces associations ont la capacité de mobiliser des milliers et des milliers de mains pour la tâche.

Comment comprendre qu’un siège d’une association civile ou d’une organisation politique peut se permettre de côtoyer des ordures et des tas d’immondices ? N’est-ce pas là le summum d’une indifférence caractérisée ? De même, comment comprendre qu’une paroisse ou qu’une assemblée religieuse rassemblant des milliers et des milliers d’adeptes et fidèles et qui évangélise tous les jours sur l’amour, le bien-être et autres ne se préoccupe pas des tas d’immondices et d’ordures qui sont juste à l’entrée de celle-ci. Or, ces odeurs lorsqu’elles sont aspirées par des fidèles pourront bien rendre malades ces derniers. Pourquoi, diable, cette indifférence ? Et pourtant, il suffit d’une consigne des responsables de l’assemblée pour que les fidèles se retroussent les manches afin de rendre l’environnement immédiat non pas seulement saint mais aussi sain.

Tenez ! Est-ce qu’il est normal de voir une association aller faire des dons aux élèves d’une école quand celle-ci est  dans un état insalubre qui laisse à désirer ?  Dans la même optique, est-ce qu’il est acceptable que des chefs de quartiers restent indifférents quand il s’agit des questions de salubrité dans leurs quartiers respectifs ? Pourquoi ces derniers ne mobiliseraient-ils pas des gens pour des opérations de retroussons des manches ? Ces ordures et herbes qui côtoient des habitations, des paroisses, des sièges des organisations et autres sous l’œil indifférent des chefs de quartiers peut aussi témoigner une démission desdits chefs de quartiers. Bref, l’écocitoyenneté devrait interpeller tous les citoyens.

Encore que le pays est rentré depuis la semaine dernière dans sa période pluvieuse qui, le plus souvent, est porteuse de toute sorte de pathologie, car lorsque les eaux de pluie se combinent avec les ordures et les tas d’immondice existant à proximité des églises, des écoles, des sièges des associations, des marchés, des administrations et autres, ce sont des microbes qui naissent ici et là. Ainsi donc, avec la même célébrité de la remise des dons scolaires, ces associations et organisations-là pourraient appuyer les initiatives d’assainissement des mairies, question de soigner l’environnement immédiat.

Faustin Akono