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Pourquoi n’agissons-nous pas à tous les niveaux contre la contrefaçon ?

Samedi 25 Juin 2016 - 19:36

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Cette pratique qui est en train de s’introduire dans tous les domaines de la vie est très dangereuse, car elle anéantit et arrête les efforts de tous ceux qui sont autorisés par des dispositions ou des conventions nationales ou internationales légales à produire des biens et services. Les auteurs de ces pratiques sont donc de vrais « Hors-la-loi », d’où la nécessité pour toute la société de se mettre debout comme un seul homme pour tenter de diminuer l’ampleur de ce phénomène qui devient très destructeur à tous égards.

Tenez, dans ce billet d’humeur, nous laisserons de côté cette querelle des intellectuels dans laquelle, une certaine autre opinion loue les prouesses de cette pratique en brandissant l’aspect selon lequel, la contrefaçon et la piraterie seraient aussi des sources d’emplois, car elles créeraient des emplois dans les usines d'où elles émanent. Or pour nous la contrefaçon est plus destructive que constructive, car il s’agit là bel et bien d’un vol du travail des autres. Oui la communauté internationale n’a peut-être pas eu tort en instituant la journée du 24 juin comme une occasion tout indiquée de tirer la sonnette d’alarme afin que le monde puisse être largement sensibilisé aux méfaits de ce fléau qui ronge la rentabilité des bonnes et vraies œuvres sociales.

Ainsi donc parmi les domaines au sein desquels se manifeste cette gangrène de la contrefaçon, on peut citer entre autres les finances avec le phénomène de blanchiment d’argent, en musique avec le phénomène de gravure des disques, cassettes et CD, en médecine et précisément en pharmacopée avec le phénomène des faux médicaments, dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication avec le phénomène des faux messages, fausses nouvelles et désinformations à travers des réseaux sociaux, en vestimentaire avec le phénomène de la piraterie des marques, dans la mécanique-électroménagère avec le phénomène du premier, deuxième et troisième choix dans lequel les deux premiers choix s’apparentent aux imitations et le dernier est la vraie marque , en cinématographie avec le phénomène de films copiés et piratés, et en matière intellectuelle par exemple, on parlerait du plagiat-inintellectuel qui est aussi une forme de contrefaçon.

Vu la panoplie de ces produits « contrefaits » qui existent dans de nombreux domaines sociaux, alors la question que l’on pourra se poser est : « comment donc, diable, arrêter ce phénomène ? », la réponse est qu’il faut : mobiliser les médias et les leaders d’opinion sur le sujet, valoriser et encourager l’action des pouvoirs publics en matière de lutte anti-contrefaçon et informer sur des actions menées par les entreprises titulaires de droits. Cette lutte devrait s’élargir et aller du grain de sable au soleil, c’est-à-dire du simple citoyen aux autorités politiques car les cassettes et CD gravés et contrefaits sont vendus à ciel ouvert dans les quartiers et ce sont les paisibles musiciens qui payent le lourd prix. Les pièces d’automobile « imitées » ici et là sont vendues dans des commerces appelés communément « occasions » et ce sont des sociétés-constructrices d’automobiles qui en payent le lourd tribut.

Ces choses contrefaites vont d’un pays à un autre, d’où pour freiner cet aspect de choses, il faut aussi la large participation des dirigeants d’Interpol, de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), de la chambre de commerce internationale (CCI) et de l’association internationale pour les marques. Ces quelques structures listées montrent bien que, plus de volonté encore, les auteurs et industries de la contrefaçon trouveront bel et bien les « anti-contrefaçons » se dresser sur leur chemin pour s’opposer sans pitié à eux. Et à l’échelle mondiale, des statistiques sont parlantes, car il a été constaté que la contrefaçon cause un manque à gagner de près de 200 à 300 milliards d’euros par an.

Ce phénomène devenant cruel, pourquoi la société ne se mobiliserait-elle pas à tous les niveaux pour l’arrêter ? « That is the question », comme disent des anglophones.

 

                                                                  

 

 

 

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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