Préservation de la paix sociale : une ONG dénonce les manœuvres extérieures de déstabilisation de la RDC

Lundi 4 Février 2019 - 17:30

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L’Institut de recherche en droits humains (IRDH) a vigoureusement réagi, le 3 février, contre les groupes internationaux de lobbying qui s’acharnent à se servir des faux résultats du scrutin présidentiel abusivement attribués à la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) pour pousser à la négation de l’élection dans le pays. 

Dans son bulletin électronique du 3 février, l'IRDH s'est dit indigné de l’article de Mo Ibrahim et Alan Doss publié dans le journal Le Monde, intitulé « Le résultat de la présidentielle en RDC est une défaite pour la démocratie ». Affirmant avoir analysé cet article avec des membres du Comité laïc de coordination de Lubumbashi, l'ONG a estimé que les allégations qui y sont contenues ne sont ni vraies ni vérifiables.

La Cénco, a relevé l'IRDH, n’a jamais compilé ni publié des résultats de la présidentielle qui n’existent ni sur son site internet ni à travers ses lettres pastorales. « Aucune paroisse de l’Eglise catholique ne détient un tel document attribué abusivement à ses évêques. Par contre, il est vrai que sur la base des rapports partiaux d’au moins dix-sept mille observateurs accrédités, la Cénco s’était constituée une opinion et une projection des résultats limités aux données ainsi collectées », a souligné l'association.

Une Céni non crédible et non indépendante

L’IRDH, citant ses chercheurs, a indiqué que Mo Ibrahim et Alan Doss savaient bien que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) n’a jamais été ni crédible ni indépendante. Le processus électoral ayant été chaotique, truffé d’irrégularités avant, pendant et après les scrutin du 30 décembre 2018, selon cette association, il serait donc absurde de faire croire au monde que la Céni, qui a produit des faux résultats octroyant la majorité absolue de l’Assemblée nationale et des Assemblées provinciales aux partis membres du Front commun pour le Congo (FCC) du président Kabila, avait organisé des élections crédibles dont il faut réclamer la « vérité des urnes » du scrutin présidentiel. « Comment, même des médias internationaux pensent faire croire aux Africains que d’un faux processus, complètement opaque, volontairement tronqué par un pouvoir finissant, on obtiendrait des vrais résultats ? », se demande l’ONG.

Mais, au-delà des faits non vérifiables allégués par Mo Ibrahim et Alan Doss, l’IRDH a désapprouvé la publication par le journal Le Monde d'une menace de guerre que les deux diplomates attribuent au peuple congolais. Se disant d’avis que le peuple congolais aspirait à vivre normalement, dans la paix et la sécurité, cette association invite ces deux personnalités à se distancer de toute forme d’appel au recrutement des milices et ne pas attiser le feu, dans un pays où la cohésion nationale est très fragile. « La primauté de la recherche des solutions politiques à la gestion de la RDC devrait être laissée aux Congolais eux-mêmes », se convainc l'organisation. L'IRDH invite ainsi les fondations Mo-Ibrahim et Kofi-Annan à soutenir le peuple congolais qui veut renforcer ses institutions politiques et se libérer des individus accusés notamment d’être commanditaires de la répression violente, auteurs des massacres des militants pro-démocratie, instructeurs des coupures intempestives de l’accès à l’internet, auteurs des arrestations et détentions arbitraires des dirigeants de l’opposition ; meneurs du refus de l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre demandant la décrispation politique, auteurs des pillages des ressources du pays et fournisseurs d’armes aux multiples milices qui gangrènent le pays.

 

 

 

 

 

 

 

Lucien Dianzenza

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