Présidence du Sénat : veillée d’armes avant l’épreuve électorale

Jeudi 25 Juillet 2019 - 15:42

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Il appartient aux sénateurs, sur la base des discours-programmes égrenés par les deux challengers au perchoir de la chambre haute, de faire un vote judicieux, le samedi 27 juillet, car de leur choix dépendra l’avenir même du pays.

À la veille de l’élection des membres qui vont composer le bureau définitif du Sénat, scrutin prévu pour ce samedi 27 juillet, chaque candidat tente de capitaliser ses chances pendant la période de campagne électorale débutée depuis le 24 juillet au Palais du peuple. Pendant deux jours (24-25 juillet), les candidats à différents postes se sont lancés dans une opération de charme vis-à-vis de leurs collègues sénateurs dans l’espoir d’arracher leurs voix.

À l’hémicycle, l’ambiance était bruyante dès lors que les partisans de certains candidats, de surcroit leaders des partis politiques, s’en sont mêlés. Ils ont joué leur partition en s’illustrant par des chants et danses à l’honneur de leurs candidats dont ils arboraient fièrement l’effigie estampillée sur des T-shirts visiblement imprimés pour le besoin de la cause. Photos et calicots des différents prétendants placardés sur les murs, le Palais du peuple aura offert, durant ces deux jours de campagne, une image carnavalesque qui tranche avec la sérénité censée caractériser ce prestigieux site qui abrite l’institution législative du pays.

 L’occasion était belle pour les postulants, particulièrement pour les deux challengers au perchoir, Modeste Bahati Lukwebo et Alexis Thambwe Mwamba, de présenter leurs programmes d’action respectifs auprès des sénateurs. Ce qui a été fait. L’un et l’autre s’est présenté comme le défenseur des intérêts de la chambre haute avec promesse, comme l’a dit Thambwe Mwamba, d’en faire une « institution de référence, une institution phare de la République, une chambre des sages et de la mesure ». En effet, pour le candidat du Front commun pour le Congo (FCC), il s’agit de « conforter son positionnement et son rôle au sein des institutions de la République, en mettant en avant-plan, ses fonctions de légiférer et de contrôler l'action gouvernementale, en étroite collaboration avec l'Assemblée nationale ».  

Sous son égide, la chambre haute devra œuvrer pour que le gouvernement de la République soit en mesure de mobiliser les ressources financières requises pour juguler la pauvreté toujours grandissante et relever le niveau de vie des citoyens congolais. Entre autres innovation, il entend créer, au niveau de la questure, une caisse d’intervention rapide qui permettra de donner les réponses adéquates aux problèmes sociaux que peuvent connaître les sénateurs et les membres de leurs familles. Il croit à son triomphe électoral et a eu des mots justes pour exprimer son optimisme devant des sénateurs FCC qu’il avait rencontrés quelques heures plus tôt : « Le samedi, nous allons gagner et nous allons démontrer à la face du monde et de notre nation, que le FCC est une réalité politique certaine ».        

Quant à Modeste Bahati pour qui la transformation du social des Congolais passe pour une priorité, une telle projection passe par l’émergence d’une chambre haute capable de comprendre l'absolue nécessité d'une cohésion nationale, du fondement d'un Etat de droit et d'une gouvernance politique et démocratique. L’autorité morale de l’Alliance des Forces gémocratiques du Congo et alliés (AFCD-A), a dit appuyer ses actions exécutives et veiller pour que les mesures légales soient appliquées. Ceci, dans le but de permettre la transformation sociale du pays par l’ouverture de l’esprit pour un but commun.

Il a, par ailleurs, promis d’appuyer les initiatives de contrôle parlementaire (commission d’enquête, question orale, question écrite, etc.), visant à sanctionner le gouvernement. Il a aussi mis un accent particulier sur la production qualitative des candidatures des lois et le contrôle efficace et efficient de l'exécutif national.

De la production quantitative et qualitative des lois au contrôle efficient de l’exécutif en passant par la démocratie parlementaire et la prise en charge des sénateurs et de leurs familles grâce à une efficiente allocation budgétaire Modeste Bahati n’avait éludé aucune question liée à la gestion du Sénat. Il appartient aux sénateurs sur la base des discours-programmes égrenés par les requérants, de faire un vote judicieux, car de leur choix dépendra l’avenir même du pays.    

Alain Diasso

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