Présidentielle en Côte d’Ivoire : l’opposition réclame une « transition civile »

Lundi 2 Novembre 2020 - 15:50

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Les Ivoiriens ont voté, le 31 octobre, lors d’une élection présidentielle émaillée de violence, notamment dans certains fiefs de l’opposition. Avant l’annonce des résultats partiels, l’opposition a aussitôt demandé la mise en place d'une « transition civile », estimant que le mandat du président sortant Alassane Ouattara est achevé.

Pour l’opposition, il n’y a pas eu d’élection en Côte d'Ivoire. Par la voix de son porte-parole Pascal Affi N’Guessan, elle a aussi appelé à « la mobilisation générale » pour faire « barrage à la dictature du président Alassane Ouattara », sans toutefois donner plus d’informations ou de précisions sur les modalités de cette mobilisation.

Le candidat du FPI, Pascal Affi N’Guessan, a affirmé qu’il y a eu des dizaines de morts lors de la journée électorale, que l’opposition ne reconnaît plus l'autorité d’Alassane Ouattara et appelle à la mise en place d'une « transition civile ».

« Les partis et groupements politiques de l'opposition constatent la fin du mandat » du président Ouattara et « appellent à l'ouverture d'une transition civile afin de créer les conditions d'une élection présidentielle juste, transparente et inclusive », a affirmé l'ancien Premier ministre.

Le parti présidentiel, de son côté, s’est réjoui du bon déroulement de l’élection. « Nous avons notre première victoire. L’élection présidentielle s’est tenue », a affirmé Adama Bictogo, un cadre du RHDP, ajoutant que « le RHDP met en garde M. Affi N'Guessan et consorts contre toute tentative de déstabilisation ».

Alors que le dépouillement est terminé dans la plupart des bureaux de vote et que les résultats sont acheminés vers la Commission électorale indépendante (CEI), le bilan des violences à Abidjan, dans le centre-est et le centre-ouest du pays reste difficile à mesurer.

Les 7,5 millions d’électeurs (sur 25 millions d’habitants) ont eu le choix entre quatre candidats : Alassane Ouattara, 78 ans ; l’ex-président Henri Konan Bédié, 86 ans ; Pascal Affi N’Guessan, 67 ans, ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo ; et l’outsider indépendant Kouadio Konan Bertin, 51 ans. Qualifiant de « coup d’Etat électoral » la décision d’Alassane Ouattara de se représenter après deux mandats, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont appelé au boycott du scrutin et à la « désobéissance civile », même s’ils ont maintenu leurs candidatures. 

Yvette Reine Nzaba

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