Présidentielle : les candidats Marie-Josée Ifoku et Théodore Ngoy disent craindre pour leur sécurité

Mercredi 17 Octobre 2018 - 16:15

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Alors que la première, faute d’une autorisation préalable, aurait été interdite de se rendre le 16 octobre à Brazzaville, le second, quant à lui, aurait reçu des menaces de mort qu’il avoue prendre très au sérieux.

La sécurisation des vingt et un candidats à la présidentielle est une question fondamentale qui préoccupe la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Elle a, d’ailleurs, été au centre des derniers échanges que cette institution a eus avec les concernés. Nonobstant les dispositions prises par la Céni pour assurer la sécurité de ces candidats par l’affectation de cinq cent vingt-cinq policiers commis à cette tâche en raison de cinq éléments pour chacun d'eux, quelques soucis persistent. C’est ce que la candidate Marie-Josée Ifoku, la seule femme à concourir à ce niveau de scrutin, a tenu à révéler à l'opinion eu égard à ce qui lui est arrivé. 

Depuis qu’elle a fait acte de candidature, elle se dit en état d’insécurité permanent sur fond des menaces récurrentes. « (…) Chaque semaine, il y a une personne qui passe pour me demander d’appuyer la candidature d’Emmanuel Shadary. J’ai dit : je ne le ferai pas, j’irai jusqu’au bout. La semaine passée, c’était l’ANR. J’ai reçu des pressions. On m’a accusé d’utiliser le nom du chef de l’Etat pour le trafic d’influence », a déclaré Marie-Josée Ifoku, citée par actualités.cd. Comme si cela ne suffisait pas, elle aurait été empêchée le 16 octobre de voyager pour Brazzaville, la capitale de la République du Congo d’où elle est venue, d'ailleurs, avant de postuler à la magistrature suprême. La raison avancée serait le manque d’autorisation préalable. Les services de la migration lui auraient d’abord ravi son passeport et le laissez-passer avant de le lui restituer après des longues discussions. Son conseiller qui aurait voulu en savoir plus, en la personne d’Erick Onepunga Yongo, aurait été embarqué dans une voiture Ketch de couleur noire pour une destination inconnue.

Marie-José Ifoku autant que d’autres candidats à la présidentielle dit craindre pour sa sécurité surtout que lors de ses sorties médiatiques, elle ne cesse d’appeler au rejet de la machine à voter et à la mise à l'écart des personnes enrôlées sans empreintes digitales.

Un autre à avoir connu presque la même déconvenue, c’est Théodore Ngoy qui, dans un message adressé au commissaire provincial de la police, s’est plaint de ce que les militaires en bérets rouges et les policiers en fraction devant la résidence du candidat du président sortant ont bloqué la route menant vers son domicile et menacé de le tuer. « Ce candidat là n’a pas le droit d’ériger des barrières sur notre avenue des Orangers, une voie publique. Il est candidat comme moi; il n’a pas le droit de menacer l’intégrité physique ni la vie d’un autre candidat. Vous avez l’obligation légale de faire respecter la liberté de circuler sur la voie publique et de protéger de la même manière tous les candidats président de la République », a-t-il écrit. Notons que la demande d’équité de l’État envers tous les candidats président de la République était au nombre des revendications exprimées par ces derniers, eu égard au traitement de faveur dont bénéficie le candidat Emmanuel Shadary de la part du pouvoir.                             

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Marie-José Ifoku

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