Présidentielle : onze candidats exigent la mise à l’écart "immédiate" de la machine à voter

Jeudi 18 Octobre 2018 - 17:54

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans une déclaration commune faite  le 18 octobre à Kinshasa, la frange des prétendants à la magistrature suprême milite pour l’impression de bulletins papiers qui, pour elle, est le seul mode de vote prévu par le législateur congolais.

Les rapports entre la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et une frange des candidats à la magistrature suprême ne sont pas au beau fixe après la dernière rencontre entre les deux parties qui s’est terminée en queue de poisson. Un groupe des candidats avait alors quitté la salle, estimant que le président de la Céni avait outrepassé les limites en tenant des propos déplacés à leur endroit. Depuis lors, aucune rencontre n’a été programmée et les sujets à l’ordre du jour (machine à voter et fichier électoral entre autres) continuent à faire l’objet d’une vive controverse au sein de la classe politique. C’est dans ce contexte de méfiance et d’incertitudes par rapport à l’avenir politique immédiat du pays qu’une poignée des candidats à la présidentielle a exprimé,  jeudi à Kinshasa, ses préoccupations en rapport avec le processus électoral.  Ils étaient onze au total à avoir signé la déclaration commune, en l’occurrence Martin Fayulu, Marie-Josée Ifoku, Théodore Ngoy, Sylvain Masheke, Noël Tshiani, Jean Mabaya, Joseph Mba Maluta, Freedy Matungulu, Kin-Kiey Mulumba, Seth Kikuni et Radjabho Tebabo.

Au sujet de la machine à voter qui demeure le point focal de leur déclaration, les onze candidats signataires l’ont de nouveau rejetée tout en fustigeant le comportement du président de la Céni qui tenterait un passage en force. Pour Théodore Ngoyi et ses amis, l’impression de bulletins est le seul mode de vote prévu par le législateur congolais et, par conséquent, ils exigent la mise à l’écart « immédiate » de la machine à voter.

Concernant les fameux six millions d’enrôlés sans empreintes digitales, ils ont exigé leur radiation pure et simple du fichier électoral. En outre, portant un regard intéressé sur la commission technique mise en place par la Céni pour veiller au processus de l’impression des bulletins de vote et au déroulement du scrutin jusqu’à la publication des résultats, les onze candidats ont insisté sur la participation de leurs délégués respectifs à cette structure stratégique.  « Exigeons la mise en place, par la Céni, de la commission technique comprenant les délégués des candidats pour s’assurer des garanties de transparence dans le processus d’impression de bulletin de vote papier, des procès verbaux, des fiches des résultats de vote, du dépouillement des résultats, de leur transmission  et de la proclamation des résultats des élections du 23 décembre », peut-on lire. D’autres exigences formulées concernent, entre autres, l’accès égal immédiat aux médias publics, plus particulièrement la RTNC; le respect des droits humains et des libertés fondamentales, etc.   

S’agissant des intimidations et autres menaces dont seraient victimes certains d’entre eux à moins de trois mois de la tenue des scrutins, les candidats signataires ont simplement déploré cet état des choses et plaidé pour des dispositions sécuritaires à prendre au bénéfice de tous les candidats à la présidentielle, sans exception. Enfin, ils ont appelé le peuple congolais à demeurer vigilant et la communauté internationale, la Sadc, l’Union européenne, etc., à exiger le respect des règles de jeu établies en République démocratique du Congo.  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Quelques candidats signataires de la déclaration commune du 18 octobre

Notification: 

Non