Prévention des grossesses d’adolescentes : le Dr Angèle Ngombo plaide pour la création des services de planification familiale à Kingabwa

Mardi 10 Septembre 2013 - 15:45

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Le phénomène grossesse d’adolescentes est devenu fréquent au quartier Kingabwa dans la commune de Limete.

Chaque parcelle compte au moins une fille mère âgée de 13 ans avec deux enfants, on trouve même de ménages avec une vingtaine d’enfants âgés de moins de 5 ans. Selon le médecin chef de zone de Kingabwa, le Dr Angèle Ngombo, cette situation est accentuée par le fait que le quartier Kingabwa ne dispose pas des structures offrant des services de planification familiale. C'est la raison pour laquelle elle plaide pour que les services de planification familiale soient intégrés dans les structures de santé de sa zone. « Actuellement il n’ ya que deux centres qui offrent ces services mais ils font face au manque d’intrants», souligne –t-elle.  Ce cri de détresse a été lancé au cours d’une journée de sensibilisation organisée à Kingabwa Usam par le projet Communication for change de l’Usaid (C-Change) à l’intention de jeunes de ce coin de la commune de Limete. En se rendant à Kingabwa, l’équipe de sensibilisateurs de C-Change est animée par le souci d’apporter la vraie information aux jeunes sur la planification familiale afin qu’ils soient en mesure d’éviter des grossesses précoces qui ont de graves conséquences pouvant entraîner même la mort de la jeune fille à cause de l’immaturité de son organisme qui n’est pas encore préparé à supporter une grossesse.

Malheureusement sur le terrain, il y a beaucoup de jeunes  qui, par manque d’information et de dialogue avec leurs parents sur la sexualité qui est considérée comme un sujet tabou, sont exposés aux grossesses précoces et non désirées. Selon le Dr Aimé Kunku 65 % d’adolescents sont actifs sexuellement et ils ne prennent aucune précaution pour se garder des grossesses précoces. À l’entendre parler, plusieurs causes sont à la base de cette situation dont la pauvreté, la promiscuité, la curiosité, l’influence du milieu, les médias, l’accoutrement, les fausses informations. Les grossesses précoces exposent les adolescents aux complications qui peuvent survenir pendant la grossesse ou à l’accouchement, à l’exposition aux infections sexuellement transmissibles et le VIH, aux traumatismes psychologiques et affectifs, à la discrimination, la stigmatisation…

Pour éviter les grossesses précoces chez les jeunes, Véronique Nkusu, experte en planification familiale au Programme national de santé de la reproduction pense qu’il faut que les parents puissent communiquer avec les enfants. « Dès que la fille voit ses premières règles et le garçon commence à faire des pollutions nocturnes, les parents doivent encadrer les enfants et leur parler de la sexualité pour les épargner du danger qui les guettent en contractant des relations sexuelles précoces », conseille-t-elle.

Aline Nzuzi