Prévoyance sociale : Brazzaville abritera le siège du Fonds d’investissement africain

Lundi 21 Août 2017 - 17:00

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Après la réalisation de l’étude de faisabilité du Fonds d’investissement africain (FIA), le groupe de travail de haut niveau des directeurs généraux membres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres) s’attelle à finaliser les modalités de sa mise en œuvre.

La rencontre du 21 au 23 août à Brazzaville devra permettre de cerner les objectifs, les modalités et les enjeux aux fins de la création du FIA. Face à la crise économique et financière qui plombe l’espace géographique des Etats membres de la Cipres, ce fonds a pour objectif principal de sécuriser et de rentabiliser les ressources financières des organismes de sécurité sociale. « La création du FIA a été perçue et reconnue comme une nécessité en vue de répondre aux percussions macro-économiques venues ébranler et exacerber les maux qui sévissaient la quasi-totalité des organismes de prévoyance sociale dans leur état endémique », a déclaré le directeur de cabinet du ministre du Travail et de la sécurité sociale, Frédéric Manienze.

Grâce à la création de cette institution financière, le secrétaire exécutif de la Cipres, Innocent Makoumbou, se veut optimiste : « Avec l’aboutissement heureux du FIA, les organismes de prévoyance sociale seront désormais maîtres de leur destin financier et pourront de ce fait, optimiser leurs réserves pour s’inscrire davantage dans la viabilité et la pérennité, au plus grand bonheur de nos populations. En effet, le FIA sera un facteur indubitable de développement économique et social de nos pays ».

Au nombre des dossiers soumis à l’examen figurent, entre autres, la problématique de l’instauration de la couverture maladie dans la zone Cipres ; la production des données statistiques, financières et comptables par les organismes de prévoyance sociale des Etats membres ; le projet de mutualisation du système d’information des organismes de prévoyance sociale ; la mise en place de la compatibilité analytique. Il sera également question de statuer sur la problématique de l’extension de la protection sociale au secteur informel dans les Etats membres ; la cartographie des risques du secteur de la prévoyance sociale ; la création d’un cadre juridique commun aux organismes de prévoyance sociale pour la retraite complémentaire par capitalisation ; et enfin, l’élaboration d’un socle juridique de sécurité sociale pour la Cipres.

La matérialisation de ce projet passe également par la mise en cohérence des systèmes différenciés par le moyen d’une harmonisation des instruments normatifs. « Ces grands projets dont l’aboutissement contribuera à une meilleure qualité du service du droit à la protection sociale que nous devons à nos populations, ainsi qu’à l’amélioration de la gouvernance de nos différents organismes », a fait savoir Innocent Makoumbou.

« Bien gérer pour mieux assurer », c’est le but fixé par la Cipres. Pour ce faire, les dirigeants des organismes de prévoyance sociale ont émis le souhait d’optimiser leurs ressources financières en s’investissant dans ce fonds – dont Brazzaville abritera le siège social - avec l’appui technique du cabinet Finactu.

Créée le 21 septembre 1993 à Abidjan, la Cipres est un organisme intergouvernemental d’harmonisation des législations de prévoyance sociale qui compte en son sein seize Etats membres, à savoir le Benin, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Madagascar, le Mali, le Niger, la RD Congo, le Sénégal, le Tchad, le Togo et l’Union des Comores. Ce label d’intégration sociale joue un rôle d’appui, de contrôle, d’amélioration des techniques d’administration et de gestion des caisses.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: le présidium lors de la rencontre des directeurs généraux de la prévoyance sociale

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