Prévoyance sociale : le capital du FIA estimé à environ 300 milliards Fcfa

Mercredi 23 Août 2017 - 18:15

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Dans un premier temps, le capital du Fonds d’investissement africain (FIA) oscillera entre 200 et 300 milliards Fcfa. Le fonds permettra de rentabiliser davantage les réserves des organismes de sécurité sociale dans les Etats membres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres).

Le président de la commission de suivi de la Cipres, Cheikh Tidiane Tounkara l’a fait savoir à l’issue de la rencontre des directeurs généraux des Organismes de prévoyance sociale (Ops), le 23 août à Brazzaville. « Le fonds sera ravitaillé par les organismes qui placent déjà leur trésorerie au niveau des banques. Donc les organismes créeront une banque et éventuellement une société d’assurance qui puissent optimiser les fonds. Ces fonds en réalité n’appartiennent pas aux organismes mais aux assurés, en vue de toujours améliorer la couverture sociale », a-t-il expliqué.

À en croire le président de la commission de suivi, la grande majorité des caisses de sécurité sociale se trouve dans une situation d’équilibre voire même « d’excellent » au plan financier. Il reconnait par ailleurs que certaines caisses connaissent des difficultés passagères « auxquelles la Cipres apportera des solutions », et affirme qu’aucun retard de paiement des prestations n’a été enregistré. Et le directeur de cabinet du ministre du Travail et de la sécurité sociale Frédéric Manienze de rassurer : « A tout point de vue, le FIA donnera indubitablement à notre espace géographique les chances de redynamisation et de diversification de nos économies, déjà fragilisées par une crise financière sans précédent ».

Le projet de création étant ficelé, les Etats membres devront manifester leur intérêt en indiquant le montant des apports qu’ils sont disposés à investir dans le FIA. Ce fonds sera mis en œuvre après l’approbation des modalités pratiques de mise en place qui seront proposées aux ministres sous tutelle. Cette décision permettra la mise en œuvre progressive de l’institution financière. « Le coût de l’entrée en fonctionnement effectif du FIA devra être intégré au budget du secrétariat exécutif de la Cipres qui sera examiné en décembre prochain à Dakar au Sénégal », a précisé Cheikh Tidiane Tounkara.

La Cipres, dans sa vision de recherche des techniques innovantes, entend pérenniser, viabiliser et rentabiliser financièrement les organismes de prévoyance sociale grâce à la création du Fonds d’investissement africain. Cette rencontre stratégique a mis sur les rails le processus de mise en œuvre effective du FIA, pour une meilleure santé financière des organismes de prévoyance sociale des pays membres. Reste la réunion des ministres prévue début décembre, pour entériner les conclusions de Brazzaville.

Outre les modalités de mise en œuvre du FIA, onze points ont été examinés au cours des travaux. Les participants ont abordé des questions tendant à la nécessité d’une politique normative commune. Il s’agit entre autres : de la problématique de la couverture maladie universelle en zone Cipres ; la production des données statistiques, financières et comptables par les Ops ; la mutualisation des systèmes d’information des Ops de la zone Cipres ; la mise en place de la comptabilité analytique. La problématique de l’extension de la protection sociale au secteur informel dans les Etats membres ; l’élaboration d’une cartographie des risques par les Ops ; l’élaboration d’un socle juridique commun ou code harmonisé en matière de prévoyance sociale ; la création d’un cadre juridique commun aux Ops pour la retraite complémentaire par capitalisation, ont également été examinés.

Josiane Mambou Loukoula

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