Procès 100 jours : la prochaine audience fixée au 3 juin 2020

Mardi 26 Mai 2020 - 13:57

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Le deuxième jour d’audience à la prison centrale de Makala s’est déroulé sans incident majeur, permettant à toutes les parties de se prononcer pour soutenir les accusations ou pour les réfuter.

 

La deuxième audience dans le cadre du procès sur le programme des 100 jours du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, a eu lieu le 25 mai à la prison centrale de Makala. Le directeur de cabinet « empêché » Vital Kamerhe et l’homme d’affaires libanais, Sammih Jamal, ont été confronté à la partie civile.

Pendant tout le déroulement de l’audience, les deux hommes, principaux accusés, jusque-là, dans cette affaire, ont continué à clamer leur innocence. Vital Kamerhe, dont les avocats ont, une fois de plus, sollicité sa liberté provisoire, dit ne pas comprendre pourquoi il se trouve à la prison centrale de Makala. « Comment, père de famille que je suis, directeur de cabinet du chef de l’État, je me retrouve à Makala ? Comment suis-je co-détourneur avec Jammal ? À quel moment ai-je dévalisé la banque ? » Telles sont les principales questions pour lesquelles Vital Kamerhe veut avoir des réponses de l’accusation. Le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC), qui se dit déjà victime expiatoire dans cette affaire, déclare attendre des « réponses fermes et précises et non de supputations ».

De son côté, le Libanais Sammih Jamal, qui insiste sur son innocence, se voit opposé un avenant, le document modifiant le contrat initial, de 57 millions de dollars non signé alors que la somme a été décaissée. Ici, la partie civile relève que la direction générale de contrôle de marchés publics n’avait jamais autorisé sa signature, le document n’étant qu’un projet. Jamal, qui reconnaît tout de même avoir perçu 57 millions de dollars américains dans le cadre de ce contrat, la somme globale du projet, et dont la défense de conteste le document brandi, accuse, lui, le ministère public de « jalousie », quand cette dernière veut savoir le coût unitaire de ces deux différents types de maisons préfabriquées livrées à la RDC.

Les avocats de la République, eux, insistent sur la nécessité d’entendre toutes les personnes citées ou sollicitées dans cette affaire, étant donné que « le détournement est une infraction d’intellectuels qui nécessite un assemblage des actes isolés à examiner pour démontrer le processus criminel ». Ici, ils visent la comparution de l’épouse de Vital Kamerhe, Hamida Shatur, et de sa fille, Soraya Mpiana, qu'elle a eue avec l’artiste musicien Jean-Bedel Mpiana. En attendant, c’est au tribunal de décider si les personnes sollicitées pourront comparaître lors des prochaines audiences dont la plus proche est fixée au mercredi 3 juin.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

VItal Kamerhe et ses avocats

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