Processus électoral : la Céni dément toute intention d’organiser un référendum

Mardi 16 Janvier 2018 - 18:25

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Balayant toute suspicion au sujet d’un éventuel scrutin référendaire, l’institution électorale fait savoir que cela n’est pas prévu dans son chronogramme qui fixe au 23 décembre 2018 les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales.

La dernière sortie médiatique de l’opposant Moïse Katumbi, en exil à l’étranger, a fait tache d’huile. Le candidat déclaré du G7 à la prochaine présidentielle avait, à l’occasion, révélé que l’intention première de Joseph Kabila est de se maintenir au pouvoir, envers et contre tout. « Les intentions de Joseph Kabila sont clairement d’organiser un référendum dans le but de se maintenir au pouvoir, en complicité avec la Céni », avait-il écrit sur son compte twitter. « Kabila ne veut pas organiser les élections », ne cesse de marteler l’ex-sociétaire de la majorité ayant basculé dans l’opposition.  

Ces propos étaient mal digérés par les animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui sont montés au créneau. Ils ont démenti toute accointance avec le pouvoir, dans le sens de favoriser la tenue d’un référendum visant la modification des dispositions constitutionnelles qui empêchent le chef de l’Etat de se représenter pour un troisième mandat.

Le 15 janvier, lors d’une séance de sensibilisation des cadres  et agents de la centrale électorale/ville de Kinshasa au calendrier, la loi électorale ainsi que la machine à voter, le vice-président de la Céni a nié une telle perspective. « Nous ne prolongerons pas la date, parce que le calendrier dément le référendum et un autre dialogue. Nous appelons tous ceux qui veulent faire la politique à respecter le calendrier », a déclaré Norbert Basengezi Katintima, tout en exhortant les acteurs politiques à se préparer pour affronter l’épreuve électorale. Par conséquent, il invite ceux qui ont des ambitions électorales à retenir les dates « essentielles » qui figurent sur le calendrier électoral et à se préparer pour éviter d’être surpris.

Il a annoncé que d’ici au 23 juin, le scrutin sera convoqué. Le 24 juin, les bureaux de réception et traitement des candidatures seront ouverts pendant quinze jours jusqu’au 8 juillet. Du 25 juillet au 8 août, celui qui voudrait être candidat président de la République ou candidat député national pourra déposer son dossier aux bureaux de réception et traitement des candidatures. Dans la foulée, Norbert Basengezi Katintima a annoncé le début de l’enrôlement des Congolais de la diaspora au mois de juillet. Le chef de l’Etat, a-t-il ajouté, pourra probablement promulguer la loi portant répartition des sièges, le 8 mai prochain.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Un électeur accomplissant son devoir civique

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