Processus électoral : la Lifce renforce la capacité de ses membres en matières électorales

La Ligue des femmes congolaises pour les élections (Lifce), en collaboration avec la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a bouclé, le 16 avril à la Maison des élections, à Gombe, une série de formations des ses membres en rapport avec les élections.

Ces formations dispensées depuis plus de cinq mois par les experts de la Céni et d’autres encore se sont articulées sur plusieurs thèmes liés aux élections. Il s’est agi, pour la Lifce, d’outiller ces femmes politiques, cadres et membres des différents partis politiques actifs au pays, en vue d’aborder avec aisance et à bon escient les élections qui se profilent à l’horizon et celles qui vont venir au pays.

L’objectif, pour cette ligue qui met ensemble les femmes des partis politiques de toutes les tendances existantes en RDC, est de les motiver à être électrices et candidates et de les outiller en vue de leur permettre de se faire élire lors des élections. « L’égal accès des hommes et des femmes aux postes électifs et mandats électoraux est l’un des défis à relever », a souligné la secrétaire générale de la Lifce, Thérèse Dikangu, qui a fait le constat que les femmes étaient majoritaires dans le pays mais minoritaires dans les instances décisionnelles.

Un accompagnement des femmes politiques

La Lifce a trouvé qu’une préparation efficace et coordonnée intégrant tous les aspects électoraux de l’accompagnement des femmes en amont s’imposait comme impératif majeur afin de leur permettre de se faire élire au cours des élections prochaines. C’est pourquoi, dans les différents thèmes abordés lors de la série de formation, on pouvait notamment épingler la mission d’observation des élections et ses incompatibilités, type de scrutins, des électeurs, des élus, des circonscriptions et références légales du calendrier électoral, participations des femmes aux prochaines élections, de l’appropriation du calendrier électoral, de nouvelles villes, de la loi électorale et de l’impact de l’atlas électoral.

Après cette série de formation qui s’est clôturée le 17, la Lifce, confiante, se dit heureuse d’avoir atteint ce premier objectif. « La femme politique congolaise, surtout celle de Kinshasa, est armée par la quintessence de ces formations qui ont commencé depuis le mois d’aout, de l’année 2014 par les formateurs de la Céni et les autres experts. Aucun élément des rouages électoraux ne nous échappent maintenant », a souligné Mme Joséphine Mbombo. À l’en croire, les femmes politiques et celles des associations qui ont suivi cette formation ont désormais des outils nécessaires pour aborder les élections prochaines. « Elles ont compris et assimilé les objectifs parce qu’elles sont d’abord des responsables et feront la restitution au sein de leurs partis dans des langues qu’elles maîtrisent », a-t-elle expliqué.

Prendre le Maniema en charge

Au cours de cette activité, la Lifce a également traité la question de la province du Maniema où il y a zéro pour cent de femmes élues. Plusieurs personnalités dont l’ancienne ministre et gouverneure, originaire de cette province, Gertrude Kitembo, ont été appelées à déceler les causes de cette situation et à proposer des pistes de solution.

Après cet exercice, la secrétaire générale de la Lifce a promis la prise en charge de cette province pour changer les donnes. Thérèse Dikangu a également donné la garantie d’une réunion stratégique au cours de laquelle sera traitée la question de cette entité politico-administrative. La Lifce a également demandé aux femmes candidates aux différents niveaux des élections de se présenter en vie de faciliter le suivi. Certains conseils pratiques ont aussi été donnés afin de leur permettre de mieux s’y prendre.