Processus électoral : la VSV plaide pour un calendrier basé sur le consensus

Samedi 31 Mai 2014 - 13:00

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L’ONG, qui n’est pas convaincue que les élections telles que prévues dans le chronogramme élaboré par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et publié par son président, l’abbé Malu-Malu, aient lieu, appelle cette institution à changer son fusil d’épaule.

La Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV) se dit est en droit de considérer que la Céni, comme en 2006 avec la CEI, est sur le point d’organiser des élections par défi en écoutant personne sauf la voix de la famille politique du chef de l’État. Dans une conférence de presse organisée le 29 mai à son siège, à Ngaliema, cette ONG a noté que le calendrier des élections locales publié par la Céni est une sorte de ballon d’essai. Ce constat l’amène à conseillé à la Céni de prendre en considération les observations et réactions de l’opinion publique.

Pour la VSV, la Céni devrait publier un calendrier ayant pour seul soubassement le consensus. « Tout compte fait, la VSV demande à la Céni de revoir son calendrier électoral et d’en publier un autre après qu’un consensus soit trouvé entre toutes les parties prenantes au processus électoral sinon, l’abbé Malu-Malu porterait seul la responsabilité de toutes les conséquences qui résulteraient d’un énième chaos électoral », a souligné cette ONG.

Selon cette ONG, la population congolaise n’a plus besoin des élections qui déboucheraient sur une énième crise de légitimité après contestations et frustrations électorales ayant pour soubassement la fraude intentionnelle et organisée visant à pérenniser par défi un régime au pouvoir.

Les leçons du passé

La VSV a noté la nécessité des élections locales. Mais, selon l'ONG, il conviendrait de souligner que le moment choisi par la Céni pour les organiser en l’absence de tout consensus avec les autres parties prenantes au processus électoral semblerait répondre à des agendas cachés à même de nuire aux efforts de paix et à la consolidation de la démocratie dans le pays et d’occasionner d’autres violations des droits de la personne humaine. « Les raisons avancées par la Céni tendant à privilégier les élections urbaines, municipales et locales au détriment des élections provinciales ne convainquent pas encore », a insisté cette ONG.

L’association, qui rappelle les violations des droits de l’Homme et autres atteintes aux droits et libertés fondamentales de la personne humaine qui ont ponctué les processus des élections organisées au pays en 2006 et 2001, pense qu’il faut à la Céni de privilégier le consensus afin d’éviter de retombées sur les situations décriées.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des responsables de la VSV lors d'une conférence de presse sur l'affaire Chebeya