Processus électoral : l’UDPS réitère son appel au consensus

Lundi 16 Février 2015 - 16:30

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Le parti politique dit ne pas apercevoir des responsabilités engagées de la part de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) dans le calendrier publié, qui « ressemble fort à une manœuvre dilatoire qu’à une véritable planification réaliste ».

Dans une réaction sur la publication du calendrier électoral par la Céni, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dans un communiqué publié le week-end dernier  et signé par son  secrétaire général, Bruno Mavungu, a relevé son insatisfaction face à ce document qui devrait donner le déclic du processus électoral. La formation politique a notamment dénoncé le non-respect du délai constitutionnel, qui exige la convocation du scrutin présidentiel quatre-vingt dix jours avant l’expiration du mandat du président en exercice.

Pour le parti d’Étienne Tshisekedi, l’agencement de ce calendrier ne tient pas compte des préalables requis pour l’organisation des élections locales, municipales et urbaines crédibles et transparentes dans le délai requis. L’UDPS voit également en la priorité accordée à l’organisation de ces élections à la base, contrairement aux précédentes éditions de 2006 et 2001, « un agenda caché et une tentative de déboucher sur un cas de force majeure qui permettrait de retarder l’élection primordiale, la présidentielle, qui conditionne la paix sociale et la stabilité du pays ». Par contre, cette formation politique pense aussi que l’évaluation budgétaire avancée, qui passe au double des prévisions antérieures, est une interpellation et cacherait un piège. « Compte tenu des réalités du pays, il est dès lors logique de se demander si un montant aussi important pourra être mobilisé, par le même gouvernement, pour l’organisation des élections dans le délai constitutionnel », a souligné ce parti politique.

Un déficit de préparation

Pour l’UDPS, les contraintes énoncées par la Céni reflètent un sérieux déficit de préparation de ces élections de la part du gouvernement, qui a eu trois ans pour ce faire, qui trahirait des desseins cachés notamment le glissement dénoncé par plusieurs organisations.

Dans cet exercice, l’UDPS, notant d’une manière générale que les contraintes qui ont émaillé la publication de la Céni, dit vouloir éviter des erreurs commises notamment lors de l’édition de 2011. Ce qui l’a conduite à conseiller l’organisation de ce processus de manière consensuelle.

Il est rappelé que cette formation politique, dont le président, Étienne Tshisekedi, a aussi prêté serment en 2011, en son domicile de Limete, comme chef de l’État, a continué à réclamer le dialogue afin de lui permettre de « recouvrer l’impérium du pouvoir » alors que ce mandat, qu’il n’a jamais exercé, devrait déjà prendre fin l’année prochaine.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Le président de l'UDPS, Étienne Tshisekedi, lors de sa prestation de serment, en 2011, comme chef de l'État Photo 2: Bruno Mavungu encadré par des cadres de l'UDPS