Processus électoral : Washington et Bruxelles tiennent la Céni à l’œil

Samedi 17 Mai 2014 - 15:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La centrale électorale est exhortée à communiquer suffisamment sur le processus et à adopter sans retard la feuille de route ainsi que le budget des élections.  

La communauté internationale a toujours l’œil rivé sur le déroulement du processus électoral en RDC et tout ce qu’il en retourne. La récente visite à Kinshasa du chef de la diplomatie américaine, John Kerry, est un signe qui ne trompe pas sur la volonté des États-Unis d’accompagner la dynamique électorale en RDC censée « favoriser l’alternance démocratique pour que la paix et le développement s’installent définitivement ». Faisant dernièrement la restitution par vidéoconférence du séjour de John Kerry dans la capitale congolaise, Linda Thomas-Greenfield a de nouveau martelé sur le strict respect des textes légaux en s’opposant à toute forme de révision constitutionnelle.

« Nous voulons avoir de prochaines élections indépendantes, transparentes et libres en RD Congo. Pour cela, nous allons surveiller pour que tout se passe de manière transparente et apaisée. Nous encourageons les autorités pour que tout se passe dans le respect de la Constitution. On veut voir du changement », a indiqué la sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines. Des propos qui se recoupent avec ceux tenus récemment par John Kerry et qui démontrent à suffisance l’intérêt qu’accordent les États-Unis d’Amérique aux prochains scrutins en RDC qu’ils veulent crédibles et apaisées contrairement à ceux de 2011.

Sur un ton appuyé, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC a de nouveau martelé sur la nécessité de respecter la Constitution lors de la dernière conférence de presse hebdomadaire de la Monusco. Martin Kobler a insisté sur le respect du délai tel qu’établi par la Constitution rejetant par le fait même toute idée de tripatouillage de celle-ci. En vue de parvenir au résultat, à savoir que les élections de 2016 soient réellement démocratiques, crédibles et transparentes, le gouvernement américain autant que la Monusco ont clairement exprimé leur disponibilité à répondre favorablement à toute sollicitation qui émanerait de cette centrale électorale. Enfonçant le clou, le ministre belge des Affaires étrangères a, pour sa part, souligné la nécessité de tenir des élections crédibles, apaisées et transparentes dans les délais des dispositions prévus par la Constitution. Didier Reynders a également rappelé l’importance d’effectuer la révision du fichier électoral de façon transparente et professionnelle.

En attendant qu’elle n’adopte sa feuille de route et son budget électoral, la Céni est d’ores et déjà assurée du soutien logistique et financier de la Monusco et du gouvernement américain. Ce dernier a confirmé son aide effective de trente millions de dollars qui sera versée à l’ambassade américaine en RDC pour la conduite des opérations électorales. L’appui de la Belgique, quant à lui, pourrait notamment se matérialiser dans le domaine de la cartographie.

  

   

Alain Diasso