Production d’eau : le constat dans la partie sud du pays

À Pointe-Noire, où il a démarré sa visite, le directeur général de la SNDE a passé en revue l’ensemble des 24 forages qui desservent la ville océane. Il ressort de cette visite que quelques-uns de ces forages sont en arrêt alors que d'autres fonctionnent à régime réduit à cause  des pannes techniques. Il s'agit du forage de Mongo-Kamba, construit dans l’arrondissement Mongo-Mpoukou, d’une capacité de production évaluée à  148.000m3/heure, qui est en panne depuis plusieurs mois. Le problème se pose au niveau d'une pièce qui coûte environ 1.600.000 FCFA. Cette unité de production dont le réservoir est également en état de dégradation avancé, alimente plusieurs quartiers de la ville océane. Le nouveau patron de la SNDE, a également pris connaissance du forage construit au quartier Saint-Pierre qui ne fonctionne pas depuis neuf mois. Un défaut au niveau des électropompes évaluées à 6 millions FCFA. Ce forage dessert plusieurs quartiers de Pointe-Noire dont l’OCH et la base.

Dans sa tournée, la délégation de la SNDE s’est aussi rendue sur quelques unités de production dont les sites d’installations font l’objet de conflits avec les particuliers. À ce sujet, la SNDE propose une démarche d’acquérir ces sites. Autres sites visités : le magasin de stockage des produits chimiques servant de potabiliser de l’eau ; les agences, les points de vente, les services clientèles ainsi que les quelques piézomètres installés dans la ville, une disposition technique mise en place pour contrôler la quantité d’eau dans la nappe.

Aussi, hormis le manque du personnel dans certaines structures de production, le directeur général de la SNDE a noté aussi la vétusté de certains équipements de production ainsi que leur manque de suivi et de protection. Avant de se rendre à Madingo Kayes, dans le département du Kouilou, où la délégation a visité le château d’eau de cette communauté urbaine, le directeur général de la SNDE s’est entretenu avec les agents  de Pointe-Noire. Ceux-ci ont exposé au directeur général leurs préoccupations entre autres : le paiement de leurs arriérés de salaires. 

Les étapes du Niari et de la Lékoumou

À Dolisie, dans le département du Niari, la délégation de la SNDE a visité l’usine de traitement d’eau de Dahiti d’une capacité de production de 484m3/heure. La station fonctionne à merveille en dépit de quelques problèmes techniques. La même délégation  s’est rendue également au forage de l’ENI doté d’un réservoir de 500m3/heure et d’un laboratoire moderne ; à ceux du lycée technique et  du quartier Amar, avec un réservoir de 2000m3/heure. L’unité de production visitée est en arrêt pour un problème de vessie dont le coût d’achat est évalué à 21 millions FCFA. 

La même mission s’est poursuivie à Sibiti, dans le département de la Lékoumou. Ici, la délégation de la SNDE a visité deux châteaux d’eau. L’un est totalement achevé mais le réseau de distribution est encore en réhabilitation. Le clou de cette mission est intervenu dans le département de la Bouenza. Ont été visités : la station de traitement d’eau de Madingou qui souffre du manque d’électropompes, le château d’eau situé au quartier Dakar, dont le site est menacé par les fabricants de briques cuites. Louis Patrice Ngagnon a a exigé que ces derniers soient déguerpis du site dans les délais.

Cette mission de travail s’est achevée à Nkayi par la visite de l’usine de production d’eau de cette localité. Construite depuis 1980, les vannes de cette unité de production de 300m3/heure ne tiennent plus bien. Comme à Pointe-Noire, le directeur général de la SNDE s’est entretenu avec ses administrés de Dolisie, Sibiti, Madingou et ceux de Nkayi. « Pour cette partie, nous sommes satisfaits de ce que nous avons vu. Mais il faut apporter très rapidement des corrections, pour celles que nous pouvons faire avec nos propres ressources. Pour celles jugées plus grandes, nous irons vers les décideurs», s’est réjoui le directeur général de la SNDE à la fin de la mission.