Projet de couverture nationale en télécommunication : des performances louables pour l’avenir

Jeudi 23 Janvier 2014 - 15:04

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Du 21 au 22 janvier, une délégation de la presse nationale a effectué une mission d’information auprès du Groupement Néoventech-Aztelco, l’ingénieur conseil qui s’occupe du contrôle et du suivi des deux contrats, aussi bien celui d’Alcatel qui s’occupe du réseau national que celui de Huawei qui s’occupe du réseau pour les abonnés dans chaque localité

La mission a également visité la station terminale de Matombi, située à 18km de Pointe-Noire, déjà opérationnelle donc qualifiée par le WACS (Consortium qui regroupe beaucoup d’entreprises et également les États, dans lequel le Congo fait partie par le billet de Congo Télécom). Cette station a été qualifiée par le WACS depuis le mois de mai ; et donc depuis cette date, elle constitue le point d’entrée et de sortie internationale.

Au cours de la mission, la délégation a saisi l’occasion pour comprendre toute la procédure de connexion de cette station avec le réseau existant de Congo Télécom qui est à Pointe-Noire, et de Pointe-Noire à Dolisie, ainsi de suite, etc. Ensuite, une visite de terrain s’est effectuée sur différents sites installés à Pointe-Noire et Dolisie, sous la supervision de Pascal Cordier, directeur des projets du groupement Néoventech-Aztelco. « Ce projet national est maintenant terminé depuis Pointe-Noire jusqu’à Brazzaville. Les recettes techniques ont été faites au mois de novembre, maintenant c’est le tronçon Owando-Ouesso qui est en cours de construction, qui sera réalisé un peu plus tard au cours de cette même année », souligne Pascal Cordier dans un bilan d’étape jugé « encourageant ». L’essentiel des actions du réseau national va donc progresser, ce qui va permettre de raccorder toutes les localités du pays entre elles et au réseau international.

Ce projet de couverture nationale va aussi favoriser le développement de chaque localité. « Ainsi, chaque localité traversée bénéficiera de la desserte d’un accès Internet à haut débit pour ses habitants », note par ailleurs Pascal Cordier, précisant notamment qu’à Pointe-Noire, il existe deux sites, le premier sur lequel on a toutes les technologies de desserte d’abonnés (des technologies traditionnelles par les câbles téléphoniques existants sur lequel on peut aussi raccorder des abonnés à haut débit directement par des câbles à fibre optique et puis aussi avec un pylône, ce qui permet d’avoir le raccordement par technologie radio des abonnés de Pointe-Noire).

C’est le cas de Dolisie où l'on a retrouvé le même type de réseau qui sera bientôt en service, contrairement à Pointe-Noire où la délégation a assisté à plusieurs démonstrations. À Dolisie, le réseau n’est pas encore terminé. S’agissant de la couverture nationale qui est en cours de déploiement, le projet a défini deux services opérationnels qui seront développés grâce à cette nouvelle technologie. Volet 1 : le raccordement de toutes les localités du Congo au câble sous-marin, de Pointe-Noire jusqu’à Ouesso (réseau de fibre optique de haute capacité qui va permettre de desservir toutes les localités du pays et qui va être utilisé par tous les acteurs des télécoms du pays). Volet 2 : il s’agira pour Congo Télécom de prévoir des équipements pour apporter cette connexion à haut débit à la population. Congo Télécom a ses projets, les autres opérateurs ont les leurs également.

« Actuellement nous sommes en train de faire le tronçon Brazzaville-Oyo-Owando avec des bretelles à Djambala et Boundji. Oyo est le troisième point nodal de notre réseau. Là, des essais ont démarré et les choses se passent très bien », a notamment déclaré Akouala, l’administrateur général de Congo Télécom. Et d’ajouter : « Aujourd’hui pour la première phase du projet qui consistait à mettre en place des centraux téléphoniques, nous en avons mis déjà trois : à Brazzaville, à Pointe-Noire et à Oyo. Ces centraux ont l’avantage de gérer pour celui de Pointe-Noire la partie sud du pays, celui de Brazzaville la partie centre, et celui d’Oyo la partie nord. »

Sur la première phase, la fibre a été installée sur les poteaux électriques d’Imboulou et de Moukoukoulou, et en deuxième phase, la fibre souterraine va partir de Ouesso pour se connecter à Owando, pour permettre déjà de réaliser tout le tronçon et aussi de poursuivre jusqu’à Pointe-Noire pour servir de redondance sur la fibre qui est sur les poteaux. Contrairement à l’idée première, c’est le contraire qui va se passer. Dès que la fibre souterraine sera installée celle-ci deviendra la fibre primaire, donc, celle avec laquelle le trafic sera permanent et celle qui est sur les poteaux électriques sera la fibre de redondance qui va assurer le secours. À noter qu’en termes d’exécution, le pourcentage pour la première phase est de 90%, les autres 10% représentent la connexion du dernier kilomètre. Il y aura ensuite la deuxième phase du projet qui elle va interconnecter les chefs-lieux des départements. À ce niveau, le travail est en train de se faire, tout comme la connexion d’Owando à Ouesso.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Salle des équipements. photo 2 : Vue de la mer à Matombi là où le câble souterrain prend le relais du câble marin.