Projet de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE) : une nouvelle phase en faveur des PME

Lundi 25 Novembre 2013 - 13:00

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L’unité de gestion du programme, mise en place par le Centre pour le développement de l’entreprise (CDE), a lancé des appels à propositions pour sept clusters (agglomérats), en vue de recueillir les dossiers des organisations intermédiaires et associations professionnelles

L’équipe du PRCCE, en partenariat avec l’Union européenne (UE), a organisé à cet effet, le 21 novembre à Brazzaville, une réunion d’information institutionnelle à l’endroit des acteurs économiques. Elle a annoncé que le projet serait cette fois exécuté par le CDE. Il sera logé à Pointe-Noire et sera coordonné par les ministères des petites, moyennes Entreprises et de l’Artisanat et du Développement industriel et du secteur privé.

Dans le cadre de ce projet, les sept clusters identifiés à court et moyen terme sont les suivants: l’agroalimentaire ; le bois et la transformation du bois ; la sous-traitance ; le bâtiment et les matériaux de construction ; la logistique portuaire et aéroportuaire ; l’efficacité énergétique, le green business et l’environnement ; la technologie de l’information et de la communication (e-learning et e-santé).

Toute proposition requérant une subvention dans le cadre du présent appel à propositions doit être comprise entre 150 000 et 250 000 euros. Aucune subvention ne peut excéder 80% du total du projet. Le solde doit être financé sur les ressources propres du demandeur ou de ses partenaires.

Dans le prolongement de sa mise en œuvre, le PRCCE, dans ses composantes 2 et 3, a pour but d’améliorer le climat des affaires, le dialogue public-privé et le cadre juridique commercial. Il s’agit aussi de réorganiser le dispositif d’appui aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux très petites entreprises (TPE).

La composante 2 porte sur l’appui à l’amélioration du climat des affaires. Elle vise à répondre à la faiblesse actuelle du dialogue public-privé effectué de manière sporadique et désordonné ; aux mauvaises relations existant entre l’Administration et le secteur privé ; au mauvais classement Doing Business ; à la faible introduction de la comptabilité Ohada ; au peu de moyens dont disposent les tribunaux de commerce ; à la jurisprudence commerciale congolaise non disponible et peu connue.

La composante 3 s’articule autour de l’appui au développement durable des PME/TPE. Elle veut répondre à la non-adéquation du dispositif actuel d’appui aux PME et à la surliquidité des banques et des institutions de microfinance. Les PME congolaises manquent généralement de dynamisme et de culture d’entreprise ; elles sont très peu portées à acheter des services de conseil, pour ne citer que ceux-ci.

« L’équipe du projet va également appuyer les entreprises, les groupements professionnels et des clusters en leur facilitant l’accès à des services non financiers répondant à leur demande de qualité », a déclaré le représentant de l’UE.

Le projet PRCCE, à travers ses deux composantes, veut répondre aux problèmes et faiblesses identifiés en proposant des réformes et outils pour faciliter l’accès aux crédits pour les PME et TPE auprès du système bancaire et des établissements de microfinance qui se trouvent en situation de surliquidités.

Les réformes et actions visées s’intègrent dans les stratégies nationales et régionales définies et dans les besoins en renforcement de capacités formulées dans le cadre des négociations de l’Accord de partenariat économique avec l’UE.

Le plan national de développement et le document de stratégie de croissance pour l’emploi et la réduction de la pauvreté 2012-2016 ont identifié le climat des affaires, les réformes du dispositif d’appui au secteur privé et la diversification de l’économie comme essentiels pour le développement du Congo. L’amélioration du climat des affaires est donc indispensable pour atteindre ces objectifs.

Pour rappel, le PRCCE a démarré en avril 2010 et comprend trois composantes d’intervention. La première concerne l’appui, la définition et la mise en œuvre d’une stratégie et d’une politique commerciale accompagnée de politiques sectorielles visant à la diversification économique.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

La réunion d’information institutionnelle du PRCCE à l’endroit des acteurs économiques (© DR).