Projet pont route-rail Brazzaville-Kinshasa : la BAD accorde cinquante-six millions de dollars pour financer les accès routiers

Mercredi 18 Décembre 2019 - 12:00

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Les fonds concédés du Fonds africain de développement sont destinés à financer les accès routiers permettant d’accéder au pont qui reliera les capitales des deux Congo.

La mise en œuvre du projet d’aménagement des accès routiers prévoit des travaux de grande ampleur de part et d'autre du fleuve. Du côté du Congo Brazzaville, des études détaillées des voies d’accès entre les localités de Yié et Maloukou (23 km) sont prévues, y compris l’actualisation de l’étude d’impact environnemental et social et de son plan de gestion. Un plan d’indemnisation et de réinstallation couvrant la voie d’accès au pont route-rail (3,2 km) sera également élaboré.

De l’autre côté du Congo Kinshasa, le projet comprend des raccordements routiers (construction et bitumage) de 6,8 km, des études des voies d’accès complémentaires (Maluku-jonction route nationale 1) sur 25 km et des études portant sur d’autres infrastructures, notamment la voie de contournement de la ville de Kinshasa. « Ce pont route-rail contribuera à assurer la continuité du trafic routier sur le corridor Tripoli-Windhoek-Le Cap, dont la branche en Afrique centrale, constituée par la liaison Cameroun-Tchad-Congo-RDC vise à relier Yaoundé, Libreville, Brazzaville et Kinshasa », a détaillé Racine Kane, directeur général adjoint de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique centrale.

En outre, seront réalisés des forages à Maluku (RDC), qui compte près de sept cent mille habitants. Le centre hospitalier de la ville bénéficiera, par ailleurs, d’une ambulance et de la réhabilitation des centres d’accueil des malades du sida et du choléra.

Compte tenu de son potentiel agricole et avicole, Maluku devrait profiter de la réalisation du projet pour accélérer son développement et abriter une zone économique spéciale. Sa commune voisine Maloukou, située au Congo Brazzaville, abrite déjà une zone industrielle appelée à devenir une zone économique spéciale dans la périphérie de Brazzaville qui s’étendra sur deux cent mille hectares et permettra de créer près de quinze mille emplois. « Le projet doit permettre de renforcer l’intégration régionale en Afrique centrale à travers l’accroissement des échanges commerciaux entre les deux Congo et du commerce intra-communautaire au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale », a conclu Racine Kane.

Ce projet entre Brazzaville et Kinshasa, emblématique pour le Nepad et mené sous l’approche partenariat public-privé, sous la conduite d’Africa 50, montre le rôle central de la BAD et la synergie institutionnelle (Etat, Nepad, Pida, Banque) pour sa concrétisation. Il est également à inscrire dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida) piloté par la Commission de l’Union africaine, le secrétariat du Nepad et la BAD.

Josiane Mambou Loukoula

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