Promotion de la femme : pour Catherine Embondza Lipiti, « Il y a encore des verrous à lever pour que les femmes atteignent les principaux objectifs de leur émancipation »

Lundi 3 Février 2014 - 17:15

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La ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement a indiqué que, malgré des avancées juridiques indéniables au Congo, la participation des femmes à la prise des décisions administratives et politiques n’était pas encore à la mesure de leur apport effectif dans la société

La cérémonie d’échange des vœux entre Catherine Embondza Lipiti et les cadres et agents de son ministère, s’est déroulée le 31 janvier à la Maison de la femme de Brazzaville. La ministre a rappelé que la femme congolaise a mené, ces dernières années, avec bravoure et ténacité, le combat pour son émancipation, la jouissance et la promotion de ses droits. « Il y a encore des verrous à lever pour que les femmes, qui représentent près de 52% de la population congolaise, atteignent les principaux objectifs de leur émancipation. Au nombre de ces objectifs, il y a, entre autres, la parité, c’est-à-dire l’égale répartition du nombre de femmes et d’hommes dans le domaine politique », a-t-elle indiqué, précisant que le gouvernement de la République ne ménage aucun effort pour l’aboutissement heureux de la loi sur la parité.

Se félicitant du travail réalisé en 2013, elle a annoncé la poursuite des trois missions essentielles assignées par le chef de l’État à travers la feuille de route du gouvernement 2012-2016. Il s’agit notamment du renforcement des capacités institutionnelles du ministère ; l’appui aux activités génératrices de revenus des femmes et jeunes filles mères ainsi que l’amélioration du statut politique, économique, culturel et social de la femme congolaise. Plaçant l’homme au centre de son action, elle entend mettre un accent sur le renforcement des capacités humaines des cadres et agents de son ministère. La ministre s’est également engagée à accorder une attention soutenue pour l’observation sans faille des dispositions de la loi n° 182 du 7 janvier 1982 sur les règles disciplinaires applicables aux agents de l’État. « La promotion et le renforcement des droits, l’appui aux activités génératrices des revenus au profit des femmes et des jeunes filles ainsi qu’aux caisses féminines d’épargne et de crédits mutuels, continuera également à nous préoccuper », a-t-elle précisé.

Faisant le bilan de l’année écoulée, le directeur de cabinet du ministre de la Promotion de la femme a indiqué qu’en dépit des acquis obtenus, le volet formation demeurait le ventre mou du département au regard des préoccupations et des besoins croissants qui se posent avec acuité. Ce qui nécessite, d’après Ludovic Oniangué, la mise en place d’un plan de formation cohérent et efficace.

Douze projets de textes élaborés

Dans le but de protéger et d’améliorer le statut politique, économique et social de la femme, le département s’est employé à l'élaboration des textes organiques et réglementaires. Sur dix-huit projets de textes attendus, a rappelé Ludovic Oniangué, douze ont été élaborés et transmis au secrétariat général du gouvernement pour examen en Conseil des ministres. Il s’agit, entre autres, des avant-projets de loi sur la parité ; sur les violences faites aux femmes et aux filles ; ceux portant adoption du plan d’action national résolution 1325 et le plan d’action de la politique nationale genre 2014-2016.

S’agissant du soutien aux activités génératrices de revenus, plus de 30.000 femmes et jeunes filles mères ont été sensibilisées sur les thématiques diverses touchant à la santé de la reproduction, le statut de la femme, les grossesses précoces, le VIH/sida, l’importance des groupements coopératifs, les caisses féminines d’épargne et de crédits mutuels et les activités génératrices de revenus. Une cinquantaine de groupements a fait l’objet d’appuis spécifiques dans les domaines de la couture, la coiffure et l’agropastoral. « Cette opération de grande ampleur consécutive à l’acquisition des matériels, des équipements ménagers et motorisés, des kits de coiffure, de couture et de maraîchage, s’élève à un 1,138 milliard FCFA. Il sied de signaler que 600 kits de coiffure ont été livrés et l’appui conventionnel aux associations, groupements et centres de formation effectifs depuis le 3 décembre, se poursuivra durant cette année », a conclu Ludovic Oniangué.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La ministre Catherine Embondza Lipiti ; crédit photo Adiac