Promotion des peuples autochtones : Jérôme Magnokou entend échanger avec des diplômés autochtones

Jeudi 27 Août 2020 - 18:14

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Le directeur interdépartemental de la promotion des peuples autochtones au Kouilou et Pointe-Noire, le colonel Jérôme Magnokou, a lancé un appel aux brevetés et bacheliers autochtones desdits départements à se rapprocher de sa direction pour échanger sur leurs droits. C’était au cours d’un entretien avec les Dépêches de Brazzaville.

Jérôme Magnokou a souligné que dans le discours du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones, Ange Aimé Bininga, à l’occasion de la célébration le 9 août de la Journée internationale des peuples autochtones, il a invité la population congolaise à accompagner les peuples autochtones à la jouissance de leurs droits, notamment les droits civiles, politiques, économiques et socio-culturels. En dehors de ces droits, a-t-il ajouté, il y a les droits spécifiques des peuples autochtones reconnus depuis la déclaration de septembre 2007, c'est d'ailleurs la raison de cette invite aux peuples autochtones. " Je lance un appel aux autochtones qui ont leurs diplômes, BEPC et Bac à venir à notre direction pour un échange sur la question. Les dossiers ne vont pas s’arrêter à mon niveau, je vais les transmettre à la hiérarchie pour étudier la question pour ne pas laisser les autochtones en marge de l’activité fonctionnaliste de l’Etat".

Le directeur interdépartemental s’est réjoui de la bonne collaboration entre les bantous et les autochtones dans le district de Madingou-kayes dans le département du Kouilou. « Nous avons constaté qu’il y a déjà des mariages réciproques, c'est difficile de faire la distinction entre autochtone et bantou, mais quelques griefs ne manquent pas. C'est un défi à relever parce que la stigmatisation ne manque pas toujours », a-t-il martelé.

Parlant de la sensibilisation auprès des autochtones eux-mêmes, Jérôme Magnokou a indiqué qu’à sa grande surprise ils ont posé les problèmes de leurs enfants qui vont à l’école sans subvention. C’est pour eux un grand problème alors que les textes disent que, « Les enfants autochtones doivent bénéficier de subventions depuis l’école primaire jusqu’à l’université. Il faut une visibilité de l’exercice de ces droits pour que tout le monde comprenne qu’on ne doit pas mettre à l’écart les autochtones », a-t-il dit.

S’agissant de la délivrance des actes de naissances aux enfants autochtones, il a indiqué que le travail a été déjà amorcé. « Nous avons mis en application le décret 199 du 12 juillet 2019 portant octroi des actes d’Etat civil. Il fallait leur remettre des certificats de non inscription et c'est à partir de là que  la procédure va suivre son cours en passant par le procureur de la République. », a-t-il expliqué.

Charlem Léa Itoua

Légendes et crédits photo : 

-Le colonel Jérôme Magnokou/Adiac

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