Promotion industrielle : le FPI continue à être saigné à blanc

Lundi 13 Février 2017 - 18:24

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Selon un récent rapport d’enquête parlementaire, les pertes ou plutôt les détournements s’élèvent à 138.838.100,98 millions de dollars mettant à mal l’ambition industrielle du pays censée être portée par le Fonds de promotion industrielle.

Un récent article publié dans les colonnes du journal français Le Monde et relayé par Politico.cd fait focus sur un rapport parlementaire de soixante-dix pages mettant en cause Tryphon Kin Kye Mulumba. L’ex-ministre des relations avec le Parlement (2014-2016) ne sort pas grandi de ce rapport nébuleux qui met à nu des pratiques corruptives qui minent l’espace politique en RDC. Alors qu’il s’est fait octroyer un prêt de 450.000 dollars pour équiper et pérenniser l’imprimerie de son groupe de presse « Le Soft », l’ancien ministre n’aurait jamais utilisé ces fonds par rapport à l’objet de la sollicitation, rapportent les sources précitées.

D’après le médias français, le ministre aurait plutôt remboursé un précédent crédit contracté auprès d’une banque plus à cheval sur les traites. L’ambition industrielle qu’a toujours nourrie la RDC en appuyant de tels projets d’investissement aura donc attrapé un sérieux coup. Et dire que l’ex-ministre n’est pas le seul à réprimander dans ce marché de dupes qui consiste à saigner à blanc le Fonds de promotion industrielle (FPI) sous couverts des projets apparemment bancables. La triste réalité est que les fonds décaissés atterrissent généralement dans les poches des soi-disant promoteurs au grand dam du FPI accusé de laxisme.

À Kinshasa comme à Lubumbashi, apprend-on, plusieurs projets industriels - non soutenu par des études préalables de rentabilité et de la capacité financière des promoteurs - ont bénéficié de l’appui du FPI. Respectivement 70 et 78 % des projets n’y ont pas été réalisés. « Et les fonds perçus ne sont pas toujours remboursés par les promoteurs. Nombre de députés et sénateurs, des gouverneurs, des ministres en exercice d’anciens membres du gouvernement et leurs proches, etc., sont impliqués dans  cette maffia grandiloquente qui laisse sans voix une population meurtrie par des années de misère. 

Alain Diasso

 

 

Alain Diasso

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