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Proposition

Jeudi 23 Octobre 2014 - 18:45

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Parlons peu mais parlons bien ! L’opposition, toutes tendances mêlées, se dit hostile à une modification du texte fondamental qui nous régit. Mais en même temps elle reconnaît, en privé du moins car elle n’a pas le courage pour l’instant de le dire ouvertement, que la Constitution adoptée par le peuple congolais en 2002 est dépassée ; ou plus exactement que celle-ci ne permet pas les évolutions de la gouvernance publique rendues nécessaires par la renaissance de notre pays. Et du coup, on la voit s’enfermer dans une posture de déni qui l’affaiblit encore un peu plus.

Est-il absurde d’imaginer que les partis la composant – nous parlons ici des vraies formations politiques et non de la multitude de partis fantômes qui prolifère sur la scène publique – s’accordent pour émettre les propositions crédibles, raisonnables, qui pourraient être soumises demain à référendum ? L’enjeu, après tout, est tel pour cette opposition comme pour la majorité dont elle brigue la succession qu’il serait logique de lancer un véritable débat sur la révision constitutionnelle. 

L’erreur que commet aujourd’hui la classe politique congolaise dans son ensemble est de réduire le débat à la simple question du nombre et de la durée des mandats présidentiels. En agissant ainsi, elle fait fausse route sur deux points : d’une part, elle passe à côté du véritable débat qui est celui de la modernisation de notre mode de gouvernance, d’autre part, elle déçoit peu ou prou la grande majorité des citoyens congolais qui attendent, eux, des réformes de fond.

Disons-le au risque de provoquer un tollé de la part des professionnels de la politique, le temps est venu de mettre de l’ordre dans un système qui favorise l’émiettement des partis et qui empêche de ce fait un dialogue constructif entre le pouvoir et ceux, ou celles, qui ambitionnent de le remplacer au terme des consultations démocratiques à venir. Comment ? Il ne nous appartient évidemment pas de le dire, nous qui sommes de simples observateurs, mais notre pays compte suffisamment de spécialistes de ces questions pour accomplir utilement cette démarche.

Les Dépêches de Brazzaville

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