Protection de la faune : le Parc national d’Odzala-Kokoua procède à la pose des colliers sur les éléphants

Mercredi 25 Novembre 2015 - 15:45

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Le chef de service recherche et monitoring du Parc national d’Odzala-Kokoua, Torsten Bohm, a affirmé le 25 novembre à Mbomo, la continuation de l’opération de port de colliers sur les éléphants inscrits dans le cadre de la gestion fiable de ces espèces animalières protégées.

Débutée le 13 novembre dernier, au sein de cette aire protégée, cette opération prendra fin le 1er décembre avec l’objectif de cibler, pour le moment, une douzaine d’éléphants.

La pose de colliers sur les éléphants est une opération qui se fait une fois l' an. Cette activité, très dangereuse pose parfois d’énormes problèmes si l’animal n’est pas fortement endormi. Actuellement, elle est un peu plus compliquée à cause des fortes pluies qui sévissent dans la zone du parc et le manque de financement.

En 2014, les colliers ont été posés sur six éléphants. Cette année, douze éléphants sont ciblés pour la pose de ceux-ci.

« Nous voulons suivre le mouvement des éléphants dans le parc. Et, surtout suivre les déplacements de ceux qui sont à la périphérie Est, Sud, Ouest et Centre afin de comprendre l’impact des éléphants sur les populations voisines et planifier la réduction du conflit hommes-éléphants. Ce travail nous aide à faire des prélèvements sanguins sur l’animal et faire des examens de laboratoire. Pour l’instant, les pluies abondantes ne nous aident pas à retrouver facilement les traces d’éléphants », a déclaré Torsten Bohm.

Outre le suivi et le contrôle, le port des colliers aidera aussi les autorités du parc à évaluer et à répertorier les cas de braconnage  de ces animaux. 

« Il y a plusieurs concessions autour et les éléphants ignorant les limites du parc errent partout. Partant de ce travail, nous allons coopérer avec nos collègues qui travaillent dans ces concessions afin qu’ils nous donnent des informations utiles et coordonnent les patrouilles anti-braconnages », a- t-il poursuivi.

Les vieilles estimations indiquent qu’on pouvait compter jusqu’à neuf mille au Parc national Odzala-Kokoua. Ces statistiques restent à revoir selon le Chef de service recherche et monitoring : « Nous qui sommes sur le terrain croyons que ce chiffre est en baisse. Il est actuellement évalué autour de cinq à six mille éléphants.Nous déplorons le braconnage qui sévit dans la zone occasionnant des blessures graves à un éléphant traité, plus précisément au niveau des épaules ».

Très ultérieurement, le Parc national d’Odzala-Kokoua, à travers le service habileté, va s’employer également, à l’installation sur les arbres, des pièges photographiques pour contrôler l’état de la population des éléphants et de savoir si cette zone forestière est fréquentée ou pas par ces mammifères.

En plus des éléphants, le Parc national Odzala-Kokoua a entamé aussi un processus d’habituation des gorilles à la présence humaine pour développer le tourisme.

Pour conforter la protection faunique, une étude sera menée sur les hyènes, chimpanzés, panthères et les buffles.

Rappelons que l’éléphant de forêt est la seule espèce de ces pachydermes qui existent au Congo et au Parc national d’Odzala-Kokoua, vaste d'une superficie de 13.546 kilomètres carrés.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Une séance de pose de collier près du village <img src="/sites/default/files/une_sceance_de_pose_de_colliers_dans_la_foret_du_village_ebana_entre_mbomo_et_etoumbi.jpg" width="1024" height="768" alt="" />Ebana sur le tronçon Mbomo-Etoumbi

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