Protection de l’enfance : le Congo a encore un long chemin à parcourir dans la prise en charge en période d’urgence

Mercredi 17 Mai 2017 - 19:00

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Les conclusions et les recommandations de l’atelier de Dakar sur la coordination de la protection de l’enfance dans l’intervention humanitaire, présentées le 17 mai à Brazzaville, relèvent la nécessité de mettre en place une coordination nationale en période d’urgence

Les délégués de sept pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, notamment le Cameroun, le Tchad, le Burkina Faso, la République du Congo, la Côte d’ivoire, la Guinée et la République démocratique du Congo s’étaient réunis en décembre 2016. C’était à l’occasion de l’atelier sur la coordination de la protection de l’enfance dans l’intervention humanitaire. Cette rencontre avait permis aux participants de : évaluer l’impact de l’atelier de 2015 ; identifier les ressources disponibles pour renforcer la coordination de la protection de l’enfance ; présenter le nouveau partenariat mondial pour mettre fin à la violence contre les enfants ; présenter les outils techniques en matière de protection de l’enfance.

La délégation congolaise qui a pris part à ces assises a restitué les résultats au cours d’une réunion présidée par le directeur de cabinet de la ministre des Affaires sociales, des actions humanitaires et de la solidarité, Christian Aboké-Ndza. La cérémonie a regroupé l’ensemble des partenaires techniques et financiers ainsi que les ONG agissant dans le domaine de la protection de l’enfance pour évaluer l’action commune en vue de trouver des pistes idéales de correction des faiblesses identifiées.

« Il a été clairement démontré que nos pays ont encore des faiblesses dans deux domaines précis : la coordination de l’action avec l’ensemble des partenaires agissant dans la protection de l’enfance et dans le domaine des résultats des enquêtes en période d’urgence capable de mobiliser les partenaires techniques et financiers. De ces deux constats, il a été décidé que l'on fasse, une année après, l’évaluation des plans d’action », a expliqué le directeur de cabinet.

Faire fonctionner le GTPE du Congo

Il a déploré le fait que depuis sa mise en place, le Groupe de travail sur la protection de l’enfance (GTPE) n’a tenu que deux réunions. Selon lui, il faut d’abord commencer à faire fonctionner ce groupe en le remettant en place avant son élargissement. « Il y a nécessité de mettre en place une coordination nationale en charge de la protection de l’enfance en période d’urgence ; faire la cartographie de l’ensemble des acteurs qui interviennent dans ce domaine au Congo. Quand nous aurons réalisé ces deux actions, il va maintenant s’en suivre effectivement la mise en œuvre du plan d’action tel qu’amendé à Dakar », a poursuivi Christian Aboké-Ndza, évoquant la possibilité d’intégrer l’ensemble des évaluations en vue de la mobilisation des partenaires techniques et financiers.

Notons que les problématiques liées à la violation des droits des enfants augmentent et s’amplifient particulièrement dans les situations d’urgence. Cela s’explique non seulement par l’augmentation de la pauvreté dans les familles, mais aussi par l’affaiblissement des lois, de l’ordre social et des services sociaux pendant les situations d’urgence. Cette situation a conduit l’Unicef Afrique de l’Ouest et du Centre, avec le GTPE à organiser en décembre 2015, à Abidjan, en Côte d’ivoire, un atelier pilote dans le domaine de responsabilité de la protection de l’enfance.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l’atelier de restitution ; crédit photo Adiac

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