Protection de l’environnement : l’Afrique du Sud accueille la COP 17 de la Cites

Jeudi 15 Septembre 2016 - 15:45

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Pour ces assises attendues du 24 septembre au 5 octobre, le Fonds mondial pour la nature (WWF) demande instamment aux gouvernements de reconnaître la gravité de la criminalité faunique et de prendre des mesures énergiques.

La dix-septième conférence des parties (Cop17) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites) se tient à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 24 septembre au 5 octobre 2016. Ce sera la quatrième réunion de la conférence des parties à la Cites organisée sur le continent africain depuis l’entrée en vigueur de ladite convention, le 1er juillet 1975, mais la première depuis 2000.

Pour le WWF, l’une des plus grandes organisations de conservation dans le monde et très active dans la Cites depuis l’entrée en vigueur du traité en 1975 et assistant aux réunions de la Cites, cette occasion devra permettra une application plus stricte du traité au profit de la conservation de la faune. « Cette année, le WWF demande instamment aux gouvernements de reconnaître la gravité de la criminalité faunique et de prendre des mesures énergiques », a souligné en substance cette organisation dans une note relative à ces assises.

Une coopération internationale pour préserver certaines espèces

La Cites ou la Convention de Washington est un accord international entre États. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent. Étant donné que le commerce des plantes et des animaux sauvages dépasse le cadre national, souligne l’organisation internationale, sa réglementation nécessite la coopération internationale pour préserver certaines espèces de la surexploitation. « La Cites a été conçue dans cet esprit de coopération. Aujourd'hui, elle confère une protection (à des degrés divers) à plus de 35.000 espèces sauvages, qu’elles apparaissent dans le commerce sous forme de plantes ou d’animaux vivants, de manteaux de fourrure ou d’herbes séchées », explique-t-on.

La Cites qui compte actuellement 183 parties est contraignante, autrement dit les parties (les États qui acceptent d’être liés par la Convention) sont tenues de l’appliquer. Cependant, a souligné l’organisation, elle ne tient pas lieu de loi nationale, c’est plutôt un cadre que chaque partie doit respecter, et pour cela, adopter une législation garantissant le respect de la Convention au niveau national.

La Cites contrôle et réglemente le commerce international des spécimens des espèces inscrites à ses annexes. Selon cette logique, toute importation, exportation, réexportation (exportation d’un spécimen importé) ou introduction en provenance de la mer de spécimens des espèces couvertes par la Convention doit être autorisée dans le cadre d’un système de permis. Chaque partie à la Convention est appelée à désigner au moins un organe de gestion chargé d’administrer le système de permis et au moins une autorité scientifique qui lui donne son avis sur les effets du commerce sur les espèces.

Les espèces couvertes par la Cites sont inscrites dans les trois annexes de la Convention selon le degré de protection dont elles ont besoin. L’Annexe I comprend toutes les espèces menacées d’extinction. Le commerce de leurs spécimens n’est autorisé que dans des conditions exceptionnelles. L’Annexe II comprend toutes les espèces qui ne sont pas nécessairement menacées d’extinction mais dont le commerce des spécimens doit être réglementé pour éviter une exploitation incompatible avec leur survie. Alors que l’Annexe III comprend toutes les espèces protégées dans un pays qui a demandé aux autres parties à la Cites leur assistance pour en contrôler le commerce. La procédure à suivre pour procéder à des changements dans l’Annexe III est distincte de celle pour les Annexes I et II. Car chaque partie est habilitée à y apporter unilatéralement des amendements.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Une affiche WWF sur les animaux protégés en RDC /Photo Adiac

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