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Quand certains « logeurs » abusent !

Lundi 24 Juillet 2017 - 17:01

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Quand certains « logeurs » abusent !

Ce billet d’humeur résulte d’un constat vrai en rapport avec des lamentations des locataires dues aux attitudes quelque peu inhumaines de certains logeurs. Ces  derniers sortent des clauses du contrat de bail pour imposer des choses bizarres aux paisibles locataires. Ce sont là des antivaleurs qu’il faut dénoncer. D’où la nécessité de réglementer ce secteur qui reste quelque peu « rudimentaire » en ce sens que les locataires sont beaucoup abusés par leurs « logeurs » dans des quartiers populaires sans être inquiétés.  

Ces propriétaires des loyers communément appelés « logeurs », comme s’ils logeaient gratuitement des locataires, sont de deux catégories. Ceux qui sont compréhensibles et quelque peu tolérants. Nous ne traitons pas de ceux là. Cependant, notre plume s’adresse à cette catégorie faite des logeurs aux attitudes bizarres, impulsives et imprévisibles. Ce sont des vrais « méchants hommes», n’ayons pas honte de l’affirmer. Et ce sont leurs attitudes qui font que de nombreux locataires soient passés comme des « sans-domicile-fixe» et seraient en train de souffrir d’une instabilité résidentielle. Il faut les voir, pauvres locataires, avec des bagages en mains ou dans les véhicules de déménagement aller d’un quartier à un autre ou d’un arrondissement à un autre à la recherche d’un nouveau loyer, parce qu’on a été sorti brutalement de la maison, parfois sans préavis.

Voici en quelques mots comment se manifeste l’anarchie desdits logeurs. D’abord quand le mois tend à sa fin, c’est-à-dire les 27 et 28, ils changent brutalement de comportement en procédant ainsi à certaines menaces verbales et gênantes à l’endroit des locataires. Ces menaces sont, entre autres, bientôt le robinet d’eau sera fermé les après-midi, donc prenez l’eau seulement le matin. Pas de bruits dans la parcelle, ceux qui ont des enfants doivent respecter cela. Pas trop de visiteurs dans la parcelle, et aucun visiteur n’est autorisé à utiliser des W.C. À 20 heures, le portail doit être fermé. Et tous ceux qui pensent qu’ils ne peuvent pas supporter ces indications, qu’ils libèrent déjà la maison car « ce n’est pas avec leur argent que j’avais construit cette maison ». Propos frustrants et agaçants.

Et ensuite lorsqu’arrive l’échéance de payer le loyer et si, par hasard, l’on prend cinq à une semaine de retard, c’est là où ces logeurs sortent toutes leurs griffes de méchanceté, surtout quand ils vivent dans la même parcelle que leurs locataires. Chaque matin, il fait du porte-à-porte avec le cahier de pointage en mains et au front bien fermé en ayant une seule parole aux lèvres: « Je suis là ». Une phrase qui veut tout dire. Et si la circonstance n’est pas souriante et fait que le locataire lui demandait de lui accorder encore quelques jours, c’est là où il sort toute la litanie de sales paroles sans avoir aucun respect pour son locataire. « Monsieur débrouille-toi à avoir l’argent du loyer, je ne peux sortir d’ici qu’avec mon argent ». Et cette attitude amène le plus souvent à une dispute très sale entre lui et son locataire. Encore que cela se passe devant parfois les enfants et l’épouse du locataire.

Enfin, si le locataire à cet instant même se trouve dans l’incapacité de lui donner son argent, il procède par lui barricader la porte ou à le confisquer quelques biens, le poste téléviseur, la table à manger, les fauteuils voire même le lit et autres, alors que les clauses du contrat ne disaient pas cela. Pire encore, au lieu de s’arrêter là, certains logeurs n’attendent que le moment des intempéries et sans préavis aucun, pour sortir les bagages de leurs locataires. Quel manque d’altruisme !

 Oui ces derniers temps, il n’est plus rare de voir à Pointe-Noire ou à Brazzaville écrit sur des murs, « maison à louer », parfois sans, jadis, cette gourmandise des logeurs qui exigeaient cinq  à six  mois de caution. C’est la récession économique qui explique cela. Ainsi, hormis le caractère commercial des maisons en location, les propriétaires des loyers devraient aussi privilégier le caractère social et humaniste, car les loyers sont construits pour être habités, pourquoi alors ces agissements regrettables des logeurs ? La réglementation du secteur s’impose donc. Affaire à suivre !

 

 

 

 

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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