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Quand certains responsables départementaux n’associent pas la presse à leurs activités

Lundi 7 Octobre 2013 - 0:13

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Oui, la télévision montre. Oui, la radio annonce. Mais la presse écrite explique avec tous les détails possibles. Elle est l’histoire présente et écrite qui renforce tel ou tel fait social, événement ou circonstance historique vécue. Alors, vous responsables de certains départements et districts du pays, pourquoi refusez-vous d’associer la presse écrite à vos activités d’intérêts local, national ou international ?

Parce que, semble-t-il, certains d’entre vous préfèrent ce qu’ils appellent la presse « chaude ». Alors qu’est-ce que la presse chaude et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Un hebdomadaire ou un quotidien qui relate l’actualité locale, nationale ou internationale n’est-il pas presse chaude ? Encore que cette presse enrichisse les archives de façon incontestable. Cet agissement conduit à ces deux questions : sont-ce les attachés de presse ou les conseillers en communication de ces responsables qui font mal leur travail ? Ou encore sont-ce les responsables eux-mêmes qui privilégient souvent la presse dite « chaude » pour être vus à la télévision et être écoutés à la radio ?

Messieurs les organisateurs d’activités, toutes les presses se valent, et l’important est le traitement objectif de l’information par le journaliste reporter. Oui certainement, des journalistes de telle ou telle presse peuvent manquer à cette exigence déontologique, mais si l’article rend mal compte, cette erreur le suivra toujours et restera collée à sa peau. Mais cela ne signifie pas qu’il faille coûte que coûte rejeter la presse écrite. Oui, les journalistes ont toujours cette possibilité inhérente au métier de pouvoir se jeter dans les investigations en allant d’une source à l’autre pour recueillir certains faits et éléments, même si l’activité a déjà eu lieu. Mais il est souhaitable que le journaliste reporter vive lui-même l’activité, car lors de celle-ci, il pourrait voir surgir un angle d’attaque de l’événement que d’autres n’avaient pas vu. Responsables préfectoraux et sous-préfectoraux, prenez donc en compte la presse écrite afin que les journalistes eux-mêmes vivent les faits avec leur regard de journaliste.

La chose la plus curieuse est que ces responsables réfractaires à la presse écrite sont les premiers à se plaindre que les activités qu’ils patronnent ne sont jamais relayées par la presse écrite. Le journaliste, malgré son flair, ne peut pas tout savoir sans être informé des cérémonies officielles et non officielles dans les coins et recoins des grandes villes comme Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Impfondo, Ouesso, Owando et même dans certaines autres localités situées à quelques kilomètres de ces « villes-miroirs ». « Non, le journal X et la radio Y ne sont pas invités à couvrir cette cérémonie », disent le plus souvent ces prétendus attachés et conseillers en communication. Alors qu’un dialogue constructif devrait se passer entre ces attachés et les journalistes, car qu’on le veuille ou non, l’attaché de presse a entre autres rôles de vendre l’image du chef à travers les activités qui devraient être médiatisées.

La perfection journalistique étant une quête permanente, il est malsain de penser que tel journaliste a mal traité telle information et continuera de traiter de la même manière d’autres actualités en perspective. Le chevalier de la plume a l’obligation d’amender ses notes à travers des séminaires de formation et autres. Que dire du droit de réponse ? Ces responsables qui ferment leurs portes à la presse sont des spécialistes du droit de réponse lorsqu’ils sont « fauchés » quelque part. Or ce fauchage, assorti d’autres sources d’information, n’est que le résultat de leur rejet de la presse en général.

Responsables, à quelque niveau que ce soit, associez à vos activités toute la presse, car des cérémonies d’intérêts local, national et international qui ne sont pas médiatisées sont comparables à un tir qui n’atteint pas les buts de l’équipe adverse, qui reste sans écho.

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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