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Quand la nature se venge …

Samedi 12 Septembre 2020 - 17:25

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Le moins que l’on puisse dire, au regard des incendies qui ravagent une douzaine d’Etats américains et qui ont détruit à ce jour des centaines de milliers d’hectares de forêts, c’est bien que la nature se charge désormais elle-même de se venger des atteintes qui lui sont portées par les humains. Frappant violemment la première puissance mondiale dont la plus haute autorité, le président Donald Trump, sous-estime manifestement les effets désastreux du dérèglement climatique ces feux, incontrôlables et incontrôlés, lancent un avertissement clair à la communauté humaine dans son ensemble et pas seulement à la société américaine.

Cet avertissement peut ainsi être résumé en quelques mots : si dans les années à venir – et non plus les décennies – les Etats ne prennent pas les mesures drastiques qui protègeront enfin la nature contre la suractivité humaine, les tragédies dont sont aujourd’hui victimes plus de cinquante millions d’Américains se multiplieront au point de placer la Terre, notre Terre, au bord du gouffre. Lancé de façon solennelle à Paris il y a cinq ans, lors de la COP 21 qui s’était conclue sur un accord de principe que les grandes nations industrielles ne respectent toujours pas, cet avertissement sonne désormais comme un signal d’alarme que plus personne ne peut refuser d’entendre.

 

Au-delà des effets désastreux immédiats que les incendies de forêts provoquent   – perte de vies humaines, destruction d’habitations et de cités, paralysie de l’économie locale et régionale, flambée de la misère sociale – ce qui se joue sous nos yeux n’est pas autre chose que la tragédie globale sur laquelle les scientifiques de tous les continents attirent en vain depuis des années l’attention des gouvernants. Dès lors, en effet, que les forêts où l’air que nous respirons se recycle pour une large part disparaissent brutalement, l’on peut être certain que la hausse des températures va s’accélérer sur toute la surface du globe, que la fonte des pôles de la planète et des glaciers des montagnes dans les deux hémisphères va s’accélérer, que le niveau des océans va s’élever au point de détruire une partie des grandes cités humaines bâties sur leurs côtes, que l’air que nous respirons va se charger en carbone au point de devenir irrespirable. Bref et pour faire court que l’homme va se montrer incapable de lutter contre les maux dont il est totalement ou presque responsable.

 

S’il fallait une preuve que l’action menée pour protéger le Bassin du Congo à travers le Fonds Bleu créé à Oyo il y a trois ans est bien la seule voie qui empêchera la nature de se venger des atteintes qui lui sont portées par l’espèce humaine dans le moment présent, les feux qui dévastent aujourd’hui une partie du territoire américain sont là pour l’apporter de façon accablante.

 

A nous d’en tirer individuellement et collectivement les conséquences avant qu’il soit  trop tard et que la Terre tout entière devienne un espace inhabitable, donc inhabité à brève échéance.

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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