Opinion

  • Humeur

Quand la politique de la chaise vide conduit à l’oubli !

Samedi 30 Janvier 2016 - 16:14

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Que ce soit au niveau du cercle restreint de la famille, que ce soit au niveau administratif ou entrepreneurial, que ce soit au niveau politique ou au niveau diplomatique, opter pour la chaise vide, c’est créer par là même les conditions favorables de son propre effacement ou de son propre oubli. Ainsi lorsque sont programmées des réunions familiales, administratives ou des compétitions sportives voire politiques, il serait mieux que tout membre de la famille concernée, ou tout acteur politique, ou toute équipe sportive concernée y participe, car vouloir coûte que coûte s’exclure par soi-même, c’est aller au pays de « Ah ! Si je savais », phrase qui colle souvent aux lèvres de ceux qui refusent d’être avec les autres au cours des diverses réunions et compétitions.

Dans bon nombre de familles, on pourra le constater surtout les jours de week-end, il est établi que pour renforcer le lien familio-social afin que la famille fonctionne à merveille, des concertations et réunions sont programmées chaque fin du mois. Et lorsque pour des raisons quelconques, un membre de la famille s’obstine à ne participer à aucune rencontre, il sera mal vu par les autres membres et cela peut avoir un impact négatif sur le regard que les autres porteront sur lui. Et si un tel comportement d’absentéisme aux réunions  persistait, cela pourrait affaiblir la dynamique affective et, du coup, il se crée chez les autres membres de la famille un sentiment de distanciation familiale qui s’apparenterait à un l’oubli volontaire. Autrement dit vous effacez par vous-même votre place au sein de votre famille, et c’est regrettable. Et la phrase qui revient souvent pour ceux-là, « tous les membres de la famille sont contre moi », alors que c’est vous-même qui aviez opté pour cette attitude anti-solidaire.

Même chose au niveau des entreprises ou des sociétés, car lorsqu’un agent foule aux pieds des réunions ou des moments divers pour décider de la vie d’une entreprise, il crée sans se rendre compte une attitude réfractaire vis-à-vis des autres agents, car celui-ci finira par ne plus se soumettre à ce qui se décide régulièrement au cours desdites réunions puisqu’il en a opté pour des absences répétées. Et si cela pourrait persister, il tomberait sous le poids des sanctions disciplinaires dont la plus lourde est le licenciement ou son départ de la société qui n’est autre que son effacement socio-entrepreneurial. Donc, il s’est fait exclure par lui-même. Et après ce sont des regrets et consternations, car l’opiniâtreté négative dans ces conditions-là est rarement heureuse.  

Que dire en matière sportive ! L’esprit sportif et le faire-play nous enseignent qu’il faut toujours participer aux compétitions lorsque la chance est donnée à toutes les équipes qui auraient rempli un certain nombre de critères. Il suffit d’affûter ses armes et atouts sportifs pour une bonne préparation. Et si par hasard on refuse de prendre part aux compétitions, à cause des raisons quelque peu subjectives et fantaisistes, la sanction sportive ne tardera pas à être prise. On est défait par l’équipe adverse, c’est-à-dire effacé de la compétition. Et si dans d’autres occasions sportives qui se présenteraient, on opte toujours pour cette même attitude, on n’est pas loin, par des sanctions qui vont se multiplier, de créer des vraies occasions de son exclusion sportive qui n’est autre que son effacement sur le terrain sportif. C’est donc la chose à craindre pour tout sportif.

Et en politique, la chose est encore plus dangereuse, car un dicton populaire dit : « Lorsqu’on sème la politique de la chaise vide, on ne récoltera que des gros lapins ». En d’autres termes, la politique de la chaise vide lors des compétitions politiques conduit pour une formation politique, au manque des députés, au manque des sénateurs, au manque des conseillers départementaux, bref la formation politique ne serait représentée dans une aucune instance constitutionnelle élective. Et c’est le déclin politique d’un parti politique, et si c’est une individualité, c’est un vrai effacement politique. Donc, gare à la politique de la chaise vide, car elle est rarement heureuse !

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Humeur : les derniers articles