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Quand l’informel est structuré, il offre des emplois soutenables

Lundi 23 Février 2015 - 16:55

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On entend par structuration du secteur informel, la grande attention que les pouvoirs publics peuvent accorder à celui-ci, car ce secteur reste et demeure un appendice incontournable dans la recherche d’emplois des jeunes. Les études révèlent, de plus en plus, un nombre important et croissant des jeunes à la recherche d’un premier emploi. Une véritable épine sous le pied des pouvoirs publics qui ne peuvent seuls résoudre ce problème. Parce qu’il est temps que le secteur informel vienne au secours. Mais, avant tout, s’impose la nécessité de l’organiser.

L’informel est entendu ici par l’ensemble d’unités produisant des biens et des services en vue de créer des emplois et revenus pour des personnes. Seulement, à ce jour, on note un faible niveau d’organisation sans compter qu’il opère à petite échelle. En le pénétrant, il ressort une forte dose de subjectivité : une organisation assise sur la parenté ou l’amitié au mépris de réels contrats assortis de garanties de sécurité sociale, etc.

L’informel, qu’on le veuille ou pas, poursuit les mêmes objectifs que l’État ou le formel : la création d’emplois et les services divers. En effet, ce secteur comporte toute une kyrielle d’activités dont il est difficile de définir les contours. Pour ne citer que quelques unes, il y a, entre autres, l’informel de production, notamment l’agriculture péri-urbaine, la menuiserie bois et métal ; l’informel d’art (la bijouterie, la sculpture, le tissage, la couture, la broderie, la maroquinerie, la cordonnerie, la peinture) ; l’informel de service à savoir : la restauration, les transports urbains, la coiffure, la réparation mécanique ou l’électronique ; l’informel d’échanges tels que la distribution, le commerce, le change, et autres.

Ceci montre bien que l’informel, lorsqu’il est bien organisé et structuré, participe activement à la lutte contre la pauvreté. Il est aussi l’un des leviers essentiels dans l’insertion socio-économique et socio-professionnelle des jeunes. D’où, l’urgence  d’inventer et imaginer les stratégies pour sa structuration et son organisation.

Où sont les organismes nationaux, sous-régionaux et internationaux pour appuyer l’État dans cette aventure socio-économique salutaire ?

L’informel est la « mamelle-sœur » de la Fonction publique qu’il soutient dans la création des emplois des jeunes. « Tout le monde n’est pas appelé à travailler à la Fonction publique », disait un jeune qui avait réussi à s’insérer socio-professionnellement et qui assurait un emploi à cinq autres.

Selon une étude de la Banque africaine de développement (BAD), entre 2000 et 2008, il ressort un faible appui des gouvernements des pays en développement à ce secteur. Ce résultat a poussé la BAD à un plaidoyer en faveur du secteur informel.

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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