Quelles sont les dernières nouvelles en date?

Celles de la vague des élections qui se tiennent sur le continent africain: présidentielles au Benin, au Congo, au Tchad, aux Comores, présidentielle ce 24 avril en Guinée Equatoriale, présidentielle vers la fin de cette année au Gabon, puis quelque part dans d'autres pays. Le recours aux urnes pour désigner les dirigeants parait irréversible comme partout ailleurs dans le monde.

Nouvelles en provenance de la Libye, de la Syrie et du Yémen :

Dans le premier pays, les puissances qui la brisèrent sans contrepartie il y a cinq ans s’accrochent aujourd’hui à un exécutif non-élu, à qui elles promettent monts et merveilles, prient tout bonnement les deux autres  exécutifs rivaux  (la Libye en compte trois), de cesser d’exister au profit du premier qu’ils portent à bout de bras.

Dans le deuxième pays, les « Grands » de ce monde semblent avoir tout tenté sans succès : ils veulent le départ sans condition du président syrien, Bachar Al Assad, mais ne peuvent pas, ils tricotent l’unité de l’opposition « modérée » mais n’y arrivent pas, ils sont ligués contre l’Etat islamique pour les minces résultats que l’on sait.

Dans le troisième pays, la guerre civile en cours creuse chaque jour le ressentiment entre la coalition sunnite pro-gouvernementale emmenée par l’Arabie Saoudite et l’Iran chiite pro-opposition. L’Iran fâche ses voisins pour avoir arraché l’année dernière un accord redouté par ces derniers sur son programme nucléaire. Cette forte rivalité Téhéran-Ryad que les médias ont noté y compris dans le regard de ses hôtes a coûté au président américain, Barack Obama, la semaine dernière, une visite en demi-teinte chez son historique allié saoudien. Seule la touche diplomatique du chef de la Maison Blanche qui sait trouver des mots quand il s’excuse lui a permis de quitter Riyad sans connaître la même mésaventure que son prédécesseur, George Bush Junior, lorsqu’il fut confronté à un jet de chaussures, à Bagdad, en Irak en 2008.  

 Nouvelles du front de la Méditerranée où se jouent à chaque instant des espoirs de survie, où sont engloutis de nuit comme de jour des centaines et des centaines de migrants chassés de leurs pays par la guerre et la précarité. L’ONU signalait pour la seule semaine écoulée quelque 500 personnes portées disparues. Comme avant elles bien d’autres qui n’avaient en tête, en prenant la mer, que l’idée de se construire  une nouvelle existence du côté opposé de leur point de départ.

Celles venues de la Couronne d’Angleterre : sa Majesté la Reine Elisabeth II célébrait, le 21 avril, ses 90 ans d’âge, pour 64 passés à la tête de la Couronne. Une longévité familiale apprend-on, sa mère (la reine-mère) ayant vécu 101 ans, elle-même ayant connu 12 Premiers ministres britanniques, 9 présidents français. C’est tout de même depuis l’âge de 25 ans que Queen Elisabeth the second règne.     

De qui apprenez-vous toutes ces nouvelles ?

De la presse, évidemment, dans sa conception plus large : journaux, radio, télévision, Internet, ainsi que ses nombreux enfants adoptifs, les réseaux sociaux, dans leur richesse étendue, leur infinie diversité. Tout va vite, si vite, très vite que l’on est parfois en droit de se demander comment trouver son compte dans cet univers médiatique en tous points de vue irrésistible, envahissant et déroutant.

À la vérité, plus rien n'échappe à la passion de découvrir le pot aux roses qui anime les professionnels de l'information et les amateurs de canaux divers par lesquels cheminent les nouvelles qui parviennent à nos oreilles, les images qui nous crèvent les yeux. On se trouve, cela va sans dire, sur un lieu de consommation où les plus puissants façonnent la criée. Pour raconter que ceci est bon et noble, ceci n'est pas bon, ceci est vrai, ceci est faux, dites ceci, et ne dites pas ceci. Soyez attentifs, vous observerez comment se déroule le tri, quel ton prend-on au moment de dire et de montrer ceci ou cela.