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Question

Mercredi 6 Mai 2015 - 17:42

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Parmi les questions qui fâchent, il en est une que la société civile devrait poser sans la moindre hésitation à celles et ceux qui prétendent l’incarner sur le plan politique. Cette question, la voici résumée de façon abrupte : vous qui prétendez nous représenter, nous citoyens, sur quelle base repose votre légitimité ? Une interrogation de bon sens que l’on peut décliner de mille et une façons, mais qui repose sur le fait que si l’on parle, il convient d’apporter la preuve qu’on est bien l’émanation du peuple d’une manière ou d’une autre.

L’un des problèmes qui se pose à notre jeune démocratie, nous ne cessons de l’écrire ici même, est celui de l’émiettement des partis et associations qui prolifèrent sur la scène politique au point de rendre inaudibles les discours concernant la gouvernance publique. Construites autour d’un homme ou d’une femme qui n’ont aucune légitimité puisqu’ils n’ont pas été adoubés par le suffrage populaire, la quasi-totalité des organisations qui occupent, aujourd’hui chez nous, le terrain médiatique et prétendent donner des leçons aux autorités de la République n’ont pas de base réelle. Comme le démontre chaque jour l’opposition dite « radicale », moins elles sont représentatives plus elles parlent fort pour tenter d’exister sur la scène politique avec, comme conséquence évidente, des discours qui sont inaudibles, incompréhensibles pour le plus grand nombre.

Ce qui distingue les vieilles démocraties des jeunes démocraties tient précisément au fait que la vie politique des premières se trouve organisée autour de deux ou trois grandes formations solidement structurées, alors que la vie politique des secondes se dissout dans un magma partisan où les citoyens se perdent. Et c’est pourquoi, au moment précis où la classe politique congolaise s’interroge sur l’avenir de nos institutions, l’une des réformes sur laquelle devrait se focaliser l’attention est bien celle du statut des partis politiques.

Comment faire en sorte que les dizaines de groupuscules qui s’agitent sur la scène se fédèrent enfin dans des ensembles représentatifs ? La question étant posée, voyons si une réponse crédible lui sera apportée dans un délai raisonnable à la faveur du changement de Constitution qui se profile à l’horizon.

Les Dépêches de Brazzaville

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Édition Quotidienne (DB)

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