Questions orales au gouvernement : plusieurs mesures à caractère social ont été annoncées par le gouvernement

Jeudi 17 Avril 2014 - 15:11

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Répondant aux préoccupations des sénateurs, une dizaine de ministres sur les seize invités au Sénat, ont édifié, le 15 avril, les quelques sénateurs intéressés à certaines questions d’intérêt général touchant directement les populations, notamment la fonction publique territoriale, l’immigration et bien d’autres

Par exemple, à la question de savoir pourquoi la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) ne prend pas en considération les modifications d’échelon attribués aux enseignants et pour faire valoir leurs droits à la retraite conformément à l’arrêté du 20 octobre 2006, le ministre d’État, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Florent Ntsiba, a fait savoir qu’en son point 6, l’article 1er de l’arrêté 8764 de la même année, octroie une indemnité aux enseignants, appelée « indemnité pochon ».

Elle est accordée en fin de carrière suivant certaines modalités, parmi lesquelles l’avancement d’un échelon pour tout agent n’ayant pas atteint, au moment de sa retraite, le quatrième échelon hors classe de l’échelle à laquelle il appartient. Il faut souligner que bien d’autres aspects ont été abordés par le ministre, notamment la durée de travail qui est de 40 heures par semaine dans les entreprises de bâtiment et de travaux publics.

Abordant la question de la deuxième morgue municipale de Brazzaville, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a déclaré que le gouvernement avait initié un projet de construction d’une nouvelle morgue d'une capacité de 480 casiers, qui se fera en deux modules. Le ministre a fait savoir que ce projet était terminé et a été réceptionné. « Cependant, a souligné le ministre, à sa mise en service, on s’est rendu compte d'un problème d’électricité car le courant reçu à partir de la SNE ne permettait pas de bien faire fonctionner le premier module. Les autorités ont donc commandé deux nouveaux groupes de 150 KVA chacun. Ils ont été livrés et le premier module sera bientôt mis en fonctionnement », a-t-il expliqué.

« Quant à la fonction publique territoriale, même si elle tarde à venir, elle est suffisamment avancée », a reconnu le ministre parce qu’il fallait d’abord prendre des textes d’application. « À cela, 18 textes ont été pris lors de la session du comité national au dialogue social tenu le 21 mars dernier », a-t-il indiqué. Le texte sur la grille indiciaire des agents de la fonction publique territoriale a été examiné. Il a été demandé d’harmoniser la dite grille avec celle de l’État. Il ne reste plus que quelques phases relatives à la descente partout dans tous les départements du matériel y afférant, ainsi que de certaines autorités qui doivent procéder à la gestion de cette fonction publique territoriale.

Sur l’immigration irrégulière, le ministre de l’Intérieur a d’abord rappelé aux sénateurs que notre pays dispose de 5 frontières dont une très longue avec la RDC. « Elles sont particulièrement profitables à l’immigration clandestine qui constitue l’une des préoccupations majeures du gouvernement », a déclaré Raymond Zéphirin Mboulou. La gestion des flux migratoires doit concerner tout le monde. Les chefs des quartiers, les Congolais, bref toute la population. « Nous devons tous contribuer à informer régulièrement les services de police de l’arrivée d’un étranger dans sa circonscription », a annoncé le ministre.

S’agissant du volet routier, le ministre en charge de ce département, Émile Ouosso, a fait savoir que sur les 15 routes nationales retenues par le Plan national de développement (PND), soit un total de 18.000 km, 8.000 sont aujourd’hui plus ou moins opérationnelles, et que le gouvernement ne cesse de s’atteler pour achever le travail en cours de réalisation.

Au sujet du déficit des enseignants à l’Université Marien-Ngouabi évoqué par les sénateurs, le ministre de tutelle, Georges Moyen, a indiqué que ce déficit s’explique par le mode de recrutement qui est devenu de nos jours plus rigoureux. Seuls les enseignants titulaires d’un doctorat unique et d’un Diplôme d’études supérieures (DES) pour les cas des médecins sont appelés à être recrutés dans cet établissement d’enseignement supérieur. Les autres diplômes, à l’instar du DEA, ne comptent plus. S’ajoute à cela, le critère de l’âge, la tendance étant de recruter les plus jeunes enseignants. 

Sur la question des enfants soumis à la traite et aux violences de tout genre comme cela est constaté dans notre pays notamment à Pointe-Noire, le ministre en charge de la Justice, Aimé Emmanuel Yoka, a informé les sénateurs que des dispositions ont été prises au plan juridique pour endiguer ce phénomène.

Il sied de rappeler que d’autres questions ont été évoquées, notamment dans le domaine des télécommunications où des réponses adéquates ont été apportées par le ministre Thierry Moungala.

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Les ministres et les sénateurs lors des débats.