Radio rurale congolaise : le travail des journalistes paralysé

Les journalistes, pigistes et autres agents s’impatientent et observent un régime de silence. L’on note à la Radio rurale congolaise, une longue période de non émission et une absence de service de gardiennage, ce qui a entraîné plusieurs vols de matériel de travail. « Cela fait aujourd’hui environ quatre ans que notre studio de production a encore des tissus qui pendent à cause d’une réfection inachevée de l’acoustique », nous a susurré un technicien. Alors que le mois de juin démarre, les journalistes évoluant au niveau de cette structure n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois de janvier 2014. « Nos émoluments ne nous parviennent que comme ça, avec beaucoup de retard. Quand d’autres perçoivent deux ou trois mois ailleurs, chez nous on dit toujours qu’il n’y a plus d’argent au trésor public », nous a confié un autre agent.

La Radio rurale congolaise est sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage. Elle a embauché beaucoup de décisionnaires et il s’avère que depuis 2002 jusqu’à ce jour, ces journalistes décisionnaires sont restés dans une situation administrative stationnaire, c'est-à-dire sans avancement et sans situation sociale assurée.

Signalons par ailleurs qu'à Radio Brazzaville, la plate-forme syndicale sollicite des autorités l’observation des revendications du cahier des charges, dont les principales sont l’amélioration des conditions de travail et la dotation de cette structure en matériel technique adéquat (un studio moderne et des ordinateurs).