RCN Justice : juristes, policiers et journalistes échangent sur les questions de droit

Mercredi 9 Juillet 2014 - 17:11

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 La rencontre vise donc à favoriser une meilleure compréhension mutuelle et à une attitude plus favorable entre ces différents corps de métier.

Pendant deux jours, soit du 7 au 8 juillet, l’ONG RCN Justice organise un atelier-rencontre entre le personnel de la justice, de la police et des journalistes non seulement pour favoriser une meilleure compréhension mutuelle et favoriser la réflexion, le travail de groupe et l’échange d’idées sur les thématiques communes des participants mais aussi permettre aux journalistes d’accéder à l’information auprès du personnel de la justice et de la police et provoquer une attitude  plus favorable des juristes et des policiers envers la profession journalistique.

À travers une approche participative, les participants se sont prononcés, dès le premier jour, sur les différentes formes de corruption pratiquée par l’un de corps de métiers dans l’exercice de leurs métiers. L’assistant juridique de l’Observatoire du code d’éthique professionnelle, Germain Aluta, qui a parlé de la petite corruption, l’a définie comme étant un pourrissement d’esprit, un abus de pouvoir (politique, économique, social, religieux, etc.) pour s’enrichir personnellement, ou encore le fait de tirer un produit illégal d’une transaction. L’orateur différencie la corruption passive à la corruption active ainsi que la petite à la grande corruption. Tout en citant les causes de ce mal, Germain Aluta a également donné les mécanismes de lutte contre la corruption. Il s’agit notamment d’intérioriser les dispositions pertinentes du Code de conduite de l’agent public, d’appliquer et faire appliquer les sanctions à tous les niveaux de l’administration publique du sommet à la base, d’appliquer la stratégie nationale de lutte contre la corruption élaborée depuis 2010 et appliquer le cadre légal et institutionnel de lutte contre la corruption.

Après discussions dans les travaux en groupes, les participants ont relevé les actes de corruption qui se pratiquent au quotidien dans l’exercice de leurs métiers respectifs dans le but d’y mettre fin. Aussi ont-ils relevé certains problèmes rencontrés dans la couverture et diffusion des informations liés aux procès. Concrètement, sur le secret d’instruction, ses conséquences et les solutions possibles. Ils ont également été éclairés sur le respect de la présomption d’innocence par les journalistes et agents de l’État. Il s’agit d’un principe qui considère toute personne accusée comme étant innocent avant d’être jugé, c’est-à-dire qu’il ne peut être  considéré comme coupable avant d’être jugé. 

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet intitulé : ‘‘ Contribuer à la liberté d’expression’’ piloté par le RCN Justice et Démocratie, sur financement de l’ambassade des Pays-Bas en RDC, en partenariat avec l’Union congolaise des femmes des médias  et Journaliste en danger. En organisant, cet atelier, RCN Justice et Démocratie estime qu’il est important de favoriser le dialogue entre les acteurs du secteur de la justice, de la sécurité et du journalisme, étant donné qu’ils sont amenés à travailler ensemble.

Gypsie Oïssa Tambwe

Légendes et crédits photo : 

Photo souvenir de tous les participants