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RDC: au-delà des quotas

Samedi 31 Août 2019 - 19:24

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On a beau dire du gouvernement du Premier ministre de RDC, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qu’il est pléthorique et à dominante FCC (le front commun pour le Congo de l’ex-président Joseph Kabila), l’essentiel qu’attend la population de ce pays est que celui-ci se mette au travail immédiatement. Ce sera à n’en point douter sous la conduite du chef de l’Etat actuel, Félix Tshisekedi, même si le Cach (Cap pour le changement), sa plateforme politique, compte moins de ministres que son partenaire.

Félix Tshisekedi, qui avait prêté serment, on s’en souvient, le 24 janvier dernier, a fait preuve de patience, laissant mentir ceux qui redoutaient, non sans raison, que les choses se gâtent entre lui et son prédécesseur. Comme un navire pris dans une grande tempête, le bateau RDC est enfin arrivé à quai pourrait-on dire. Les observateurs de la scène Rd-congolaise n’ont cependant pas tort d’attendre un peu encore avant de se faire une idée précise de la manière dont le Premier ministre, proche de Joseph Kabila, œuvrera aux côtés de celui qui sera au quotidien sa principale fréquentation, le président de la République en l’occurrence, du fait de la compatibilité manifeste de sa fonction avec un tel calendrier.

La preuve que les deux alliés du pouvoir de Kinshasa peuvent travailler en toute intelligence est qu’ils soient parvenus, Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila, à éviter tout clash public durant le temps qu’ils ont passé à négocier. Cela ne signifie pas qu’à la pratique, quand les soixante-six ministres, redevables les uns et les autres, et à plusieurs titres de ceux qui les ont fabriqués, nommés ou fait nommer, ne laisseront pas agir leurs égo : vouloir se montrer plus royaliste que le roi, revendiquer leur tour de régner, ou simplement se dire, le temps est venu de puiser dans la caisse publique à des fins personnelles.

Tout étant devenu publiable à l’heure d’Internet, ceux des ministres qui ne prendront pas la mesure des responsabilités qui leur incombent dans ce pays à reconstruire qu’est la RDC en surfant sur les faiblesses éventuelles de l’appareil judiciaire, pourraient s’attendre à ce que leurs mauvais actes soient mis en ligne comme on dit. L’opinion publique pèsera sur les épaules du président de la République et de son Premier ministre et les incitera au rappel à l’ordre, à la sanction car ils seront jugés aux résultats. Naturellement, les dénonciations visant les « pécheurs » ne seront utiles à la manifestation de la vérité qui si elles bannissent la calomnie et la volonté de nuire.

Gankama N'Siah

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