RDC : dispersion à coups de gaz lacrymogènes d'un meeting d'opposants à Lubumbashi

Lundi 29 Août 2016 - 21:00

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La police a dispersé lundi à coups de gaz lacrymogènes des participants à une réunion publique organisée à Lubumbashi par l'opposition contre la convocation à partir du 1er septembre du dialogue national destiné à préparer des élections en République démocratique du Congo (RDC), a constaté un journaliste de l'AFP.

 

La police a tiré des gaz lacrymogène sur des centaines de jeunes qui s'étaient rassemblés devant le siège dans la deuxième ville de la RDC du parti Envol, membre du Rassemblement, une coalition de forces d'opposition autour de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, selon le correspondant de l'AFP à Lubumbashi.

Les manifestants ont réagi en jetant des pierres sur les policiers et ont barricadé les artères d'un arrondissement contestataire de la Kenya. Le maire de Lubumbashi avait d'abord autorisé la manifestation sous condition qu'elle se tienne loin du centre des affaires mais, "ce matin, il nous a imposé de tenir le meeting dans un endroit clôturé", a déclaré à l'AFP le député Christian Mwando porte-parole du Rassemblement dans l'ex-Katanga.

"Avec plus de mille personnes, la parcelle ne pouvait contenir tout le monde" et "la police a chargé", s'est-il plaint. Auparavant, des véhicules de police avaient sillonné les rues de l'arrondissement invitant la population "à ne pas se rendre à une manifestation interdite par les autorités". Convoqué fin novembre 2015 par le président Joseph Kabila, le dialogue est censé conduire à la tenue d'élections apaisées.

Le Rassemblement a réitéré "son refus" de participer aux travaux, "faute d'éléments nouveaux", selon le député Christophe Lutundula, l'un des responsables de cette coalition à l'issue d'une audience lundi auprès des évêques catholiques de la RDC. Mardi dernier, une partie de l'opposition avait pris part au lancement des travaux préparatoires du dialogue.

Le climat politique est tendu en RDC à mesure qu'approche la fin du mandat du président Kabila, le 20 décembre. M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. Mais l'opposition soupçonne le chef de l'État de manoeuvrer pour s'accrocher à son poste, quitte à reporter la présidentielle censée avoir lieu avant la fin de l'année. La tenue du scrutin dans les temps est aujourd'hui hautement improbable.

 

 

 

AFP

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